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ÉTUDES SUR LE BASSIN HOUILLER DU NORD

ET SUR LE BOULONNAIS.

a là une première indication qui permet d'assimiler le cran de retour à l'accident qu'on a appelé faille-limite, ou d'une manière plus précise, à la faille (faille de la Tombe) qui forme la base des massifs de recouvrement de Charleroi.

bres en proportion. Tels qu'ils sont, ils suffisent pour

On peut serrer la question de plus près en se servant des coupes successives déjà reproduites plus haut et en essayant de ramener le massif de Denain dans sa position primitive au sud de sa position actuelle. Il faut d'abord que le faisceau inférieur, qui, d'après les coupes d'Aniche, forme une première cuvette en U renversé, se retourne sur lui-même pour plonger de nouveau en profondeur, que tout le système demi-gras et gras de Denain lui succède avec les ondulations connues ci la surface. Cela seul force à reporter le paquet à 2 kilomètres au moins vers le sud, sans même tenir compte de l'épaisseur inconnue des couches qui peuvent séparer le faisceau demi-gras du faisceau gras, ni de la largeur possible de la voûte qui séparait la cuvette de l'Escarpelle de la cuvette de fond. De plus, le méplat de la cuvette de Denain exige que la faille ait été à peu près horizontale

sur un parcours équivalent, pendant lequel cette hori-

zontalité ne contribue pas à changer la valeur de la pente moyenne, ni par suite la dénivellation. La coupe de Saint-René et de Notre-Dame, à Aniche, si je l'ai bien interprétée, montre encore que la faille allait rejoindre. le fond de la cuvette synclinale, puisqu'on n'en a plus là que le bord sud renversé, appliqué contre la faille. La figure (fig. 3, Pl. X) tient compte de toutes ces considératiens; elles mènent 'à donner à la faille au moins 2 kilo-

mètres de développement horizontal et à la continuer. ainsi que le terrain productif qu'elle surmonte, à plus de 2 kilomètres au sud de la limite au Tourtia. Il importe de le remarquer encore une fois, ce sont là des minima. Pour peu qu'il y ait des plis secondaires succédant à celui de l'Escarpelle, il faut accroître ces nom-

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bien préciser le caractère de la faille connue sous le nom de cran de retour ; ce caractère est celui de la grande

faille de poussée et des failles qui l'accompagnent à Charleroi, ou. encore de la faille .limitede M. Gosselet. Le lambeau houiller que cette faille isole vient de l'ancien bord méridional du bassin. D'après ce que nous savons de l'ampleur des phénomènes de transport en

d'autres points du bassin, il peut aussi bien venir de cinq ou six kilomètres que de deux, et même plus il vient de loin, plus il sera facile de comprendre et d'expliquer la différence de composition du faisceau inférieur dans ce

lambeau de poussée et dans le bassin en place qu'il surmonte.

Ainsi, le seul examen des travaux souterrains d'Anzin et d'Aniche mène à cette conclusion que tout le paquet houiller de Denain est venu du sud de 2 kilomètres au moins et probablement de plus loin, et que la limite du bassin en profondeur s'avance au moins d'autant sous les terrains anciens. Si l'on veut bien se rappeler maintenant que l'étude comparée du couchant de Mons et de la concession de Crespin m'a amené également à conclure que la limite méridionale des terrains houillers devait se poursuivre à 5 kilomètres environ de la limite actuellement admise, on >voit qu'il y a là deux séries d'arguments qui s'ajoutent, deux résultats concor-

dants qui se confirment et que, sauf discussion sur le tracé précis de cette nouvelle limite méridionale, la conclusion doit être considérée comme au moins très probable.

Le croquis fig. 6 montre comment, dans cette interprétation, se raccorderaient les accidents principaux du

bassin belge avec ceux du Nord et du Pas-de-Calais. L'espace barré indique les parties de la cuvette houillère masquées par la nappe de recouvrement ; l'espace