Annales des Mines (1894, série 9, volume 5)
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NOTE SUR LES CORROSIONS PAR PUSTULES
DES CHAUDIÈRES A VAPEUR.
tenue dans les pustules, de la matière solide qui constitue les croûtes ou calottes, et des rognons dont nous venons d'indiquer l'origine
plus plates que celles qui se développent dans les régions supérieures ; ces dernières ont souventla forme de gouttes ; nous citerons comme exemple remarquable une pustule qui a été recueillie au ciel d'une chaudière en chômage dont les bouilleurs n'avaient pas été complètement vidés. l'extérieur , cette pustule était de couleur brun jaune ; la partie ab, .de couleur brun foncé (fig. 3), ressemblait à un corps d'insecte.
-
Poudre Sesquioxyde de fer -Eau Matières grasses et organiques Sels de chaux Silice, alumine, pertes
86,26 0,59 6,29 4,52 2,31
Total
100,00
639
Matière solide Cl. Carbonate de chaux Carbonate de magnésie Sulfate de chaux Silice et matières insolubles Oxyde de fer Total
38,0 8,7 12,8 8,2 32,3
100,0
Rognons (*). Matières grasses Matière organique brune Protoxyde de fer Peroxyde de fer Sulfate de. chaux Carbonate de chaux
22,4 7,6
Matières non dosées et pertes Total.
1,3 11,3 1,5 55,4 0,5
100,0
-Ces analyses, ayant trait à des cas particuliers, ne peuvent naturellement être consultées qu'à ce titre. On conçoit que, suivant les circonstances, la composition des trois produits puisse varier dans de larges limites. En général, les pustules qui prennent naissance à la partie inférieure des viroles horizontales des générateurs sont (") Compte rendu du troisième Congrèsdes ingénieurs en chef
des Associations, 1878. (**) E. Corn ut. Catalogue descriptif el raisonné des défauts de tôles, etc., 1878.
Fig. 3.
Vue extérieure.
Fig. 4.
Coupe.
On voit en BBBB, sur la coupe fig. 4, l'enveloppe extérieure de la pustule, dont l'épaisseur n'était que de 1/10e de millimètre, et n'était pas plus forte, dans la partie ab de la fig. 3, que partout ailleurs. Au contact avec le ciel A.A. de la chaudière, la tôle était rongée. A l'intérieur de la goutte, on voyait des pellicules CCC, d'épaisseur
très faible, qui tombaient en poussière au toucher, et étaient constituées par la poudre brune habituelle. La formation de cette pustule a eu lieu comme celle des stalactites. Une chaudière en feu était située à côté de la chaudière en chômage, et vaporisait l'eau de celleci, qui se condensait en gouttes à. son ciel, d'où la production de pustules se développant progressivement. Les pellicules CCC sont jointives à l'extérieur, mais deviennent de plus en plus irrégulières à l'intérieur ; vers le centre, elles forment des cellules présentant des cavités assez accentuées. C'est par suite d'une évaporation artificielle plus énergique que l'évaporation régulière à cause du voisinage