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NOTE SUR LES CORROSIONS PAR PUSTULES

DES CHAUDIÈRES A VAPEUR.

réellement nocive l'action de l'oxygène dissous ne doit pas être surexcitée par la présence simultanée d'une cer-

dans la partie immergée, d'autant plus rapidement que la proportion d'acide carbonique était plus grande, et qu'il y avait dégagement abondant d'hydrogène, preuve manifeste de la décomposition de l'eau par le fer. D'après cela, l'acide carbonique interviendrait dans la formation des pustules, et l'altération du fer se produirait non pas seulement en raison de l'attaque du métal par l'oxygène coexistant dans l'eau avec ce gaz, mais encore par suite de la décomposition de l'eau en oxygène

taine quantité d'acide carbonique libre. Des analyses assez nombreuses faites sur des eaux pures nettement corrosives y ont révélé la présence de ce gaz à l'état libre ; mais ce sont surtout les expériences entreprises par M. le professeur Crace-Calvert , de Manchester (*) qui ont jeté quelque lumière sur ce point. Tout d'abord, ce savant a reconnu que le fer ne s'altère pas dans l'oxygène ou dans l'acide carbonique, lorsque ces gaz, agissant inviduellement ou à l'état de mélanges,

sont purs et secs. L'acide carbonique humide est de même sans action sensible sur le fer ; l'oxygène humide l'attaque faiblement ; le

g n.

mélange des deux gaz, à l'état humide, produit une oxydation rapide de ce 'métal. En plongeant une tige de fer dans un flacon rempli de l'eau ordinaire de la ville de Manchester, qui contient en dissolution de l'oxygène

et de l'acide carbonique

M. Crace-Calvert a vu de la rouille s'y manifester avec une grande intensité. Lorsqu'il faisait au contraire bouillir préalablement cette eau pour en chasser les gaz dissous,

aucune trace d'oxydation n'apparaiSsait , même après plusieurs semaines. Enfin, pour apprécier l'importance du rôle .de l'acide carbonique au point de vue de l'oxydation, il prépara des mélanges gazeux renfermant respectivement 75, 50, 25, 16 et 12 p. 100 d'acide carbonique, et 25, 50, 75, 84 et 88 p. 100 d'oxygène en remplissant des flacons à moitié d'eau distillée bouillie et à moitié de ces divers mélanges, et en y plongeant des lames de fer émergeant en partie hors du liquide, il observa que ces lames se corrodaient, r4:

(1 F. Crace-Calvert Experiments on the oxidation of Iron, janvier 1871. Memoirs of the literary and philosophical Society of Manchester, 3' série, 5' volume.

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et en hydrogène. On conçoit d'ailleurs que ces deux actions puissent se produire successivement; la rouille commencerait alors par se former par voie d'oxydation directe ; puis, cette rouille constituerait, avec le fer resté intact, un élément de pile susceptible de décomposer l'eau, et l'oxygène provenant de cette décomposition viendrait accélérer la corrosion du métal. On peut se demander si l'oxygène et l'acide carbonique

contenus dans l'eau agissent à l'état de dissolution, eu seulement à l'état gazeux lorsqu'ils s'éliminent grâce à l'élévation de la température. Nous avons vu que, dans les chaudières en chômage imparfaitement vidées, les pustules se forment surtout hors de l'eau ; cette circonstance tendrait à prouver que l'air humide agit plus énergiquement que l'eau chargée d'air ; ce seraient donc particulièrement les bulles d'air dégagées par le chauffage de Peau qui produiraient les pustules, ou du moins qui seraient la cause essentielle de leur formation. On s'explique ainsi les corrosions profondes que présentent les

ciels d'air, c'est-à-dire les parties hautes des éléments des générateurs où l'air peut s'accumuler , corrosions qui affectent tantôt le caractère de corrosions en surface,

tantôt l'aspect pustuleux. Toutefois, il faut noter qu'en thèse générale, les corrosions par pustules ne paraissent pas avoir de tendance marquée à altérer les parties supérieures plutôt que les parties inférieures des bouilleurs et