Annales des Mines (1894, série 9, volume 5)
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NOTE SUR LES CORROSIONS PAR PUSTULES
DES CHAUDIÈRES A VAPEUR.
nues, mais cet examen fort long est encore. trop peu
En mettant -un barreau de fer dans une solution .étendue de potasse ou de soude ou dans de l'eau de chaux,
avancé pour qu'on puisse en tirer quelque conclusion. Cette étude est certainement très intéressante et mérite d'être menée à bonne fin, car les opinions sont encore partagées, en ce qui concerne l'influence du degré hydrotimétrique sur la tendance à la pustulence des tôles. C'est ainsi qu'à une- autre compagnie de chemins de fer, on estime que les eaux pures marquant de 2 à 8 ou 10 degrés à l'hydrotimètre attaquent les chaudières beaucoup moins que les eaux marquant 15, 20 ou 30 degrés. M. Bour a remarqué que les corrosions intérieures sont
accidentelles et très rares dans les départements du Rhône, de l'Isère, de la Savoie, de la Drôme', dans la partie basse de l'Ardèche et dans les départements de la Côte-d'Or et de Saône-et-Loire, où les eaux sont calcaires, avec titre hydrotimétrique variant en général de
14 à 30 degrés. Au contraire, dans la Loire, là partie haute de l'Archède, l'Allier, la Nièvre, la partie montagneuse du Rhône, où les eaux sont très pures et titrent de 3 à 10 degrés, on trouve assez fréquemment des corrosions intérieures soit générales, soit par pustules. Ces .dernières constatations viennent à l'appui de la théorie en vertu de laquelle l'élévation du degré hydrotimétrique est favorable à l'innocuité des eaux, pour ce qui a trait aux corrosions ; et, de fait, il est certain que les corrosions pustuleuses sont rares avec des eaux calcaires ; elles disparaissent, en outre, complètement dès que l'intérieur de l'appareil est tapissé d'une légère couche de dépôt. Certaines substances, ajoutées à l'eau. d'alimentation, la rendent impropre à la production des pustules. M. Bour nous a cité une grande usine de Lyon où l'on alimentait avec de l'eau de Saône titrant 14 degrés hydrotimétriques, et où l'on a vu disparaître les corrosions dès qu'on a épuré cette eau par le carbonate de soude.
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on y arrête la formation de la rouille. L'alcalinité de l'eau s'oppose donc à la pustulence. Le même effet se produit quand on fait usage d'une solution de borax.
Influence de la température de l'eau d'alimentation. Dans les localités où les réchauffeurs sont généralement attaqués, ceux qui sont alimentés avec de l'eau, chaude le sont moins, et il y a lieu de penser qu'ils ne le seraient plus du tout si la température de l'eau d'alimentation était suffisante. Nous rapporterons l'exemple suivant : aux mines de Commentry, les chaudières sont
alimentées avec de l'eau d'un étang
cette eau est
préalablement chauffée dans de grandes bâches en tôle
à l'air libre, au moyen de la vapeur d'échappement des machines qui passe dans un faisceau tubulaire placé à l'intérieur de chaque bâche ; la température s'élève ainsi à 90 degrés ; les bâches présentent des corrosions par pustules très caractéristiques, tandis que les corps inférieurs des chaudières à flammes renversées
ainsi alimentées en sont complètement exempts. On introduit en définitive dans ces chaudières de l'eau dépouillée d'air et devenue inoffensive, et l'action corrosive
se trouve concentrée sur les bâches à air libre dans lesquelles le dégagement de l'air est produit sous l'influence de l'élévation de la température. C'est pour le même motif
que les chaudières sont préservées contre la formation des pustules lorsque l'eau qu'on y introduit commence par passer dans des réchauffeurs ; ce sont ces derniers qui
éprouvent l'effet des corrosions pustuleuses, parce que c'est à leur intérieur que les gaz dissous se dégagent. Influence de la pression ou de la température de l'eau et de la vapeur à l'intérieur des chaudières corrodées. Pour certains ingénieurs, l'influence de la pression est