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NOTE SUR LES CORROSIONS PAR PUSTULES

DES CHAUDIÈRES A VAPEUR.

générateurs fournissant de la vapeur par intermittences, éviter d'alimenter peu de temps avant de fermer la prise

A' ce point -de vile, l'emploi des rivure§ à double clouure et des couvre-joints- est à recommander, surtout dans le cas des pièces de-grands diamètres.

de vapeur, afin de ne pas laisser les gaz provenant de l'eau introduite, en contact prolongé avec les tôles, pendant la période de calme qui suit la fermeture de cette prise. Il convient au contraire de n'alimenter qu'en pleine période d'activité de l'appareil, pour que les gaz dont l'effet est à craindre soient rapidement expulsés avec la vapeur. Le système de construction des chaudières doit aussi être combiné de manière à éviter, dans les parties hautes,

les chambres d'air, c'est-à-dire les capacités de faible volume dans lesquelles les gaz dégagés par la .chaleur sont sujets à s'accumuler, et qui, pour ce motif, peuvent .

non seulement subir des surchauffes, mais encore devenir le Siège de corrosions profondes. Enfin, il est constant que, toutes les fois qu'une partie

de chaudière est sujette, par suite de la forme et de la disposition des tôles, à subir un mouvement ou une déformation sous la pression de la vapeur, même sans dépasser la limite d'élasticité, cette partie est, toutes choses égales d'ailleurs, plus détériorée par les corrosions que les parties qui sont à peu près immobiles. On observe notamment cette circonstance aux joints des tôles ; il se produit le long des lignes de rivure, par_ suite

des efforts qui s'y exercent, de légers mouvements de flexion en raison desquels la couche mince de tartre qui suffit souvent à protéger la tôle contre les agents oxydants, s'écaille et tombe; la surface du métal est ainsi incessamment remise à nu, et se trouve dès lors dans les conditions les plus propices à subir l'altération dont elle est menacée. Le même effet se produit dans les congés des emboutis. Il est donc essentiel de disposer les éléments de la chaudière et de calculer leurs épaisseurs de telle façon que cet effet ne soit pas à redouter.

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Influence des incrustations. - Nous avons vu que les eaux de nature calcaire donnent rarement lieu à des corrosions par pustules ; elles tapissent les tôles d'une couche de dépôt qui les préserve contre l'attaque de l'eau et des gaz oxydants. Les incrustations, si nécessaires à

éviter pour d'autres motifs, agissent donc du moins à la façon d'un écran protecteur contre ce mode d'action, et il semblerait même que cette protection dût toujours être d'autant plus efficace que l'épaisseur des incrustations est plus grande. Cependant, il arrive parfois que des corrosions existent et se développent sous une couche, même épaisse, de tartre; il en est ainsi lorsque cette couche présente des solutions de continuité qui livrent passage. à l'eau et lui permettent de continuer à ronger les tôles. Dans son catalogue des défauts de chaudières présenté à l'exposition de 1878, M. Cornut a cité le cas suivant : Un réchauffeur se trouvait corrodé assez profondément sur presque toutes ses tôles et sur

ses rivets; on essaya d'arrêter le mal en goudronnant les tôles après enlèvement des pustules ; mais l'opération fut probablement mal faite, car l'oxydation ne cessa pas de se développer au-dessous du goudron', en soulevant

celui-ci, ainsi qu'une couche d'incrustation qui s'était formée par-dessus; l'intervalle compris entre le goudron soulevé 'et la tôle altérée était rempli de la poudre-brune, composée principalement de sesquioxyde de fer, qui se

trouve habituellement à l'intérieur des pustules. Au Congrès de 1888 des ingénieurs en chef des associations de propriétaires d'appareils à vapeur, M. Schmidt a rendu compte de deux autres cas de corrosions très profondes

par cavités isolées, observés dans des bouilleurs de