Annales des Mines (1894, série 9, volume 6)
Page : Image 44
Révision de 17 févr. 2015 20:55:07, edited by Anonymes
DES LOCOMOTIVES COMPOUND.
ÉTUDE THÉORIQUE ET PRATIQUE
80
dant cela ne correspond qu'a un abaissement de pression Cela tient à ce que les densités varient à peu de près proportionnellement avec les pressions. Par conséquent, un même rapport entre les densités correspond à des différences entre les pressions d'autant plus grandes que la valeur absolue de ces dernières est plus élevée. La supériorité du rapport des densités ou des pressions, dans les grands cylindres, sur ce même rapport dans les
petits, tient principalement à ce que le rapport entre l'ouverture des lumières et la surface du piston est plus petit dans les grands cylindres que dans les autres, bien que la longueur des lumières soit de 01'1,40 dans les premiers et de 0'11,26 dans les seconds. Pour que les conditions fussent les mêmes dans les deux sortes de cylindres, il faudrait que les ouvertures des lumières fus-sent dans le rapport des surfaces des pistons qui est 7CO334
, -=
1156
soit environ
1
Il est loin d'en être
2,5. 7c0,5.3 ainsi et on ne rachète que très imparfaitement la diffé-
rence en faisant travailler les grands cylindres à des degrés d'introduction plus élevés que ceux des petits cylindres.
Détente. - Pendant la détente, il y a, en général, à la fois condensation et revaporisation de la vapeur (quel-
quefois il y a seulement condensation). L'excès de la quantité de vapeur condensée sur la quantité revaporisée ou inver\sement dépend de la longueur de la détente et des différences de températtire de la vapeur à l'admis-
81
semble, au début, faire suite à la courbe de détente ; mais
elle s'abaisse ensuite rapidement, parce que la lumière d'échappement s'ouvre très vite en grand. De sorte qu'avant la fin de la course, la pression dans le cylindre est
à peu près égale à la pression extérieure, comme on peut le constater sur beaucoup de diagrammes pris à l'indicateur dont la longueur comptée sur l'axe des abscisses ne correspond pas à celle du cylindre, mais lui est inférieure. Pendant l'échappement proprement dit, la pression se relève peu à peu, à cause de la vitesse croissante du piston, puis elle reste à peu près constante de part et d'autre de la position de la manivelle à 90°. Vers la fin de l'échappement se produit la compression anticipée, d'où résulte un relèvement très notable de la pression,
lequel est tout à fait le contrepied de l'abaissement de pression qui se produit à la fin de l'admission. Les variations de pression dans le réservoir intermé-
diaire influent sur la courbe d'échappement. Si on se reporte à l'exemple traité au paragraphe 14, on voit que le maximum de pression dans le réservoir correspond à peu près, d'une part, à la fin de l'échappement anticipé, c'est-à-dire à la fin de la course, d'autre part, à la position
de la manivelle à 90°. Par conséquent, à la fin de la course, la pression dans le cylindre est au moins égale à la pression maxima au réservoir et, vers le milieu de la course de retour, elle lui est supérieure de tout l'excès de pression nécessaire pour que la vapeur s'écoule régu-
lièrement. On en conclut donc que l'échappement est réglé, en définitive, par la pression maxima au réservoir.
sion et à l'échappement. Dans tous les cas, ces phéno-
mènes ne portent que sur une très petite quantité de vapeur et ne présentent qu'une très minime importance. Échappement des petits cylindres. - Lorsque la vitesse est assez élevée , la courbe d'échappement anticipé
Échappement des grands cylindres. - Ses diverses phases sont analogues à celles de l'échappement aux petits cylindres, mais il y a ici un nouvel élément qui a une grande ,influence : c'est le serrage plus ou moins Tome VI, 1894.
G