Annales des Mines (1894, série 9, volume 6)
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détendeur existait seul, la vapeur de la chaudière y étant admise directement et y subissant la détente totale. Pour qu'il en fût ainsi, dans la réalité, il faudrait que, au grand cylindre, le volume d'admission fût égal au volume du petit cylindre et que la pression d'admission fût égale à celle qui régnerait dans le petit cylindre, .à la fin de la course, si la détente continuait jusque-là. Il faudrait aussi qu'il n'y eût pas de laminage de la vapeur, ce qui occasionne une dépression à la fin de l'admission. La dernière condition est irréalisable avec les distributions par tiroirs. On peut se rapprocher de la seconde, dans une certaine limite, c'est-à-dire, rendre minima la différence entre la pression de la vapeur à la fin de la détente dans le petit cylindre et entre la pression d'admission au grand cylindre. Considérons la fig. 10, Pl. II. Les diagrammes en traits pleins correspondent aux admissions de 40 et 50 p. 100 et à la vitesse de trois tours par seconde (machine compound du Nord). La pression à la fin de la détente au cylindre à haute pression est de 7kg,7. Si on supposait la courbe de .détente prolongée jusqu'à la fin de la course, la pression finale serait de 6 kilogrammes. D'autre part,. la pression d'admission au cylindre à basse pression est
de 5 kilogrammes. Il y a donc une chute de pression apparente de 2kg,7 et réelle de 1 kilogramme. En outre,
pendant l'admission au grand cylindre, la pression s'abaisse de 5 kilogrammes à 3kg,8. Il résulte de toutes ces circonstances que la courbe de détente a' b' se trouve bien au-dessous de la courbe de détente théorique ab, et le travail perdu est mesuré par la surface ab a' b' . Cette perte de travail constitue le plus grave défaut des machines compound. Nous donnons ci-après quelques valeurs des chutes de pression entre la fin de la détente au petit cylindre et
le début de l'admission au grand.
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DES LOCOMOTIVES COMPOUND.
ÉTUDE THÉORIQUE ET PRATIQUE PRESSION
initiale à l'admission Il.
ADMISSION
ADMISSION
VITESSE
CDUTE
au
au
H. P.
B. P.
en tours par seconde
de pression
40 40 30 30
50
kflogr.
kilogr.
14,6 14,6 14,6 14,6 14,6 12,0 12,0 14,6 14,6 11.0
30 30 30 50
40 45
40 50 50 50 50 40 50 50 55
3 3 3
4 4 4 3
4
2,7
24
2:4
2,3 1,8 1,1
3.0
3;25 . 4,6
D'après ce tableau, pour une même pression initiale et une même durée d'admission au cylindre HP, la chute de pression diminue quand la pression au réservoir intermédiaire augmente. Cela se conçoit facilement. La partie du diagramme du cylindre à haute pression, correspondant à l'admission et à la détente, ne dépend que de la pression initiale et de la durée de l'admission au cylindre
HP, et, cette pression initiale et cette durée restant fixes, ne change pas quand la pression au réservoir varie. Par suite la différence entre la pression finale de la détente au HP, qui reste constante, et la pression au réser-
voir est d'autant moindre que cette dernière est plu,5 élevée. Il faut donc s'attacher à cê que la pression au réservoir soit aussi grande que possible et, pour cela, il n'y a que deux moyens : ou diminuer la durée d'admission au cylindre à basse pression, ou diminuer le volume J,e ce cylindre.
Mais ces conclusions, qui, au premier abord, paraissent définitives, ne doivent pas être admises sans réserves, comme va le démontrer l'analyse détaillée des faits. Comparons, en effet, les diagrammes correspondant à des admissions :
HP 40 p, 100, 2" HP --A P. 100, 1°
BP -- 50 p. 100,
BP 40 p. 100,