Annales des Mines (1894, série 9, volume 6)
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130 ÉTUDE EXPÉRIMENTALE SUR LA VAPORISATION
DANS LES CHAUDIÈRES DE LOCOMOTIVES.
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En outre, la porte de la boite à fumée a été établie de
ouvert, et réglé de telle façon que la poche se remplissait
manière à éviter les rentrées d'air qui pouvaient enflammer les escarbilles ou fausser les prises d'essai;
complètement pendant toute la durée de l'expérience,. c'est-à-dire pendant trois heures; cette poche contenait donc, après l'essai, des gaz représentant bien la qualité moyenne des gaz de la combustion. Cela fait, on remettait la bonbonne en communication avec l'eau du réservoir supérieur et les gaz étaient refoulés à travers les deux ampoules ; on laissait couler quelque temps pour bien chasser l'air ; puis on arrêtait le passage des gaz et l'on soudait au chalumeau les deux extrémités effilées de chaque ampoule. Ces ampoules étaient envoyées au laboratoire et servaient à faire l'analyse exacte des gaz au moyen de l'appareil de Regnault. C'est d'après ces analyses qu'ont été établis les chiffres donnant la composition des gaz et qui ont servi à calculer certains ta-
pour obtenir l'étanchéité complète, on bouchait tous les joints avec de la terre réfractaire à chaque expérience. Pour faire la prise d'essai relative à l'eudiomètre de Regnault, on opérait de la manière suivante. Le but à atteindre était de faire une prise d'essai représentant la composition moyenne des gaz pendant toute la durée de l'expérience. Pour y arriver, on se servait d'un appareil se composant essentiellement (Pl. Y. fig. 2) : 1° d'une bonbonne de verre C placée horizontalement ; 2° d'une grande poche à gaz en caoutchouc D placée dans la bonbonne de verre et pouvant, une fois gonflée, la remplir complètement ; 3° d'un réservoir en zinc E situé au-dessus et plein d'eau; 4° de deux ampoules de verre 17,G destinées à la prise d'essai et communiquant avec la capacité
intérieure du caoutchouc au moyen d'un tube et d'un robinet ; ces ampoules avaient environ 50 centimètres cubes de capacité chacune. Cela posé, voici comment on effectuait la prise d'essai : le réservoir en zinc communiquait au moyen d'un tube et d'un robinet avec la capacité comprise entre le caoutchouc et le verre. On ouvrait ce robinet; l'eau entrait alors dans la bonbonne de verre,
en aplatissant le caoutchouc ; on avait soin naturellement de laisser l'air s'échapper de la poche en caoutchouc. Puis on fermait la communication entre la bon-
bonne et le réservoir et l'on mettait l'intérieur de la poche en caoutchouc en communication avec le tuyau de prise d'essai de la cheminée. Ensuite on mettait l'eau de la bonbonne en communication avec un tuyau de vidange H commandé par un robinet ; on comprend de suite que le vide se faisait dans la bonbonne et que la poche de caoutchouc se dilatait de manière à aspirer les gaz de la combustion. Ce robinet de vidange était à peine
bleaux, comme on le verra plus loin. Les prises d'essai relatives à l'appareil Orsat n'étaient pas destinées à donner la composition moyenne des gaz
pendant l'expérience, mais bien leur composition à un moment déterminé ; elles étaient destinées à voir en peu d'instants si une marche déterminée de la chaudière donnait une combustion suffisamment parfaite ; elles ont
servi à fixer la meilleure hauteur du combustible à adopter au moment du chargement, la quantité d'air à faire arriver par-dessus le combustible, etc. L'appareil Orsat (Pl. Y, fig. 1) se compose d'une capacité Q jaugée de 100 centimètres cubes servant à mesurer la prise d'essai, et de trois chambres d'absorption 1° L'une I contenant une dissolution de potasse caustique destinée à absorber l'acide carbonique ;
2° Une autre J contenant du pyrogallate de potasse' destinée à retenir l'oxygène ; 3° Enfin, une troisième K renfermant une dissolution de protochlorure de cuivre ammoniacal destinée à retenir l'oxyde de.carbone.