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Annales des Mines (1894, série 9, volume 6)

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ÉTUDE SUR LE SOULÈVEMENT LENT ACTUEL

« le principe des changements de température de l'écorce terrestre, par suite des modifications subies par les conditions thermiques de sa surface extérieure, est susceptible d'applications très variées. » Par exemple, ce fait influe notablement, par suite des dilatations et des contractions résultantes, sur la forme même de la surface de la terre. Pour s'en convaincre, il

suffit de se livrer au petit calcul suivant, sensiblement

DE LA SCANDINAVIE.

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On a évidemment 27zR =40.000.000;

2aRz= 1.500.000;

-d (2aR)=12;

d (R sina)= 0; d(Rcosa).= y ; dR

On en tire 3;: a = To-

exact.

adR +Rda=6. et approximativement

(cc Ê) dR+ ft (1 E)da__-0 6 (1 OE.7)2-.)

cl R-11

d'où

cl R = ,I8-= 11.009 a3 x = a-9 = 76

Considérons, par exemple, un arc en granite de l'écorce terrestre long de 1.500 kilomètres ; échauffons-le de 1', il s'allongera d'environ 12 mètres. Négligeons les failles

plus ou moins larges qui traversent sa masse et ses bords ; admettons que sa masse soit absolument continue,

que ses bords soient absolument fixes , et qu'il reste circulaire. Appelons 2a l'angle au centre qui le sous-tend; x le surhaussement de son milieu y le déplacement de son centre.

En conséquence, le rayon diminue de 11 kilomètres et le milieu se surhausse de 76 mètres. Chacun sait, d'autre part, que des parties plus ou moins grandes de l'écorce solide de la terre sont détachées et entraînées par l'action de l'eau en mouvement et de la pesanteur. Le plus récent exemple célèbre est l'éboulement survenu à Vaerdalen (Norvège), le 20 mai 1893 (*). Les phénomènes suivants troublent l'horizontalité du niveau de la mer et le repos de sa masse : différence de température et de salure de ses diverses parties, attraction exercée

par la lune, par le soleil, par les autres

astres et par les continents voisins, évaporation, congé(*) Voir le résumé des études de M. Br5gger à ce sujet dans le

Petit Temps du 13 mars 1894.