Annales des Mines (1894, série 9, volume 6)
Page : Image 153
Révision de 6 févr. 2015 01:55:37, edited by Anonymes
298
299
NOTE SUR LE DOSAGE DU GRISOU
PAR LES LIMITES D'INFLAMMABILITÉ.
petit, ce qui est le cas quand on emploie la burette de 50 centimètres cubes, il est plus simple de le renverser
caoutchouc passés sur la tige (?, et la tige y et arrêtés en haut à la première bague -ii, en bas à la saillie e , on obtienne une tension suffisante pour appliquer fortement le disque a contre l'ouverture de la burette. Quand les choses sont convenablement réglées, la fermeture ainsi obtenue est parfaitement étanche. Il est toujours prudent,
dans le manchon M, d'en coiffer l'extrémité du tube t t et en mettant le robinet r" à l'évacuation (le flacon C préa-
lablement rempli d'eau) de faire passer la prise de gaz dans C par aspiration. Le manchon M à deux tubulures, qui a 12 centimètres de diamètre intérieur, peut être mis en communication permanente ou intermittente avec le réservoir R par un caoutchouc branché sur mm; le trop-plein X règle la hauteur du plan d'eau. Le tout est disposé sur une table ; la surface libre dans le manchon est à la hauteur de l'oeil de l'opérateur.
Montage de la burette. - La burette est représentée en E; sa forme et sa graduation sont celles qui ont été indiquées ci-dessus. Elle est montée avec une baguette de verre Ç3 fixée au moyen de bagues en caoutchouc
717Cfi
et tenue à distance de la partie étroite de la burette par le bouchon de caoutchouc Cette baguette de verre sert à plonger la burette dans le manchon et à la sortir sans la saisir avec les doigts, ce qui aurait pour conséquene' d'échauffer le gaz contenu et de fausser les lectures. Pour fermer la burette au moment où elle sort de l'eau du manchon, il est impossible de se servir du pouce à cause de la hauteur même et de l'étroitesse du manchon. On se sert de la fermeture a qui est constituée par un disque de laiton percé en son centre d'un trou un peu supérieur à l'ouverture de la burette et recouvert d'un doigt en caoutchouc un peu distendu. Ce disque a est fixé
à l'extrémité d'une tige en laiton y qui porte en e une saillie (on l'obtient très simplement avec un morceau de caoutchouc e'pais dans lequel on force un morceau de laiton ou de baguette en verre) dont la position est réglée
de manière qu'avec trois ou quatre petits bracelets en
cependant, quand on agite le mélange pour le rendre homogène, d'appuyer le pouce sur le caoutchouc qui ferme l'ouverture.
Exécution d'un essai.- Pour faire un essai, on remplit successivement les trois flacons ABC avec du gaz d'éclai-
rage, de l'air pur et l'air grisouteux. On remplit ensuite
tous les tubes d'eau en mettant les robinets rr' r",
horizontaux d'abord, puis à 450 pour isoler l'avant et l'ar-
rière des tubes. On ouvre ensuite la burette en séparant le disque a de l'ouverture et on l'enfonce dans le manchon M en en coiffant le tube tt; en même temps on met le robinet r, horizontal, le flacon A restant isolé. L'air qui remplit la burette s'écoule alors de lui-même à travers le tube t t, la burette se remplit d'eau, et quand tout l'air est expulsé l'eau remplit le tube et arrive en ss. On soulève alors la burette de manière que le trait auquel on veut faire affleurer le gaz, par exemple 80, soit dans le plan de la surface libre, ou plutôt à 1 ou 2 millimètres au-dessous, et on ouvre le robinet r, de manière à envoyer le gaz dans la burette. On aurive très aisément à régler, l'écoulement de manière à obtenir, si l'on veut, le dégagement bulle à bulle ; les bulles que l'on obtient sont assez petites pour que, avec la burette de 50 centimètres cubes, le millième corresponde à deux ou trois bulles. Il est même plus simple d'introduire d'abord un léger excès de gaz, puis de soulever la burette de manière que l'extrémité du tube plonge dans l'eau, et de replacer horizontalement le robinet r en isolant A; l'eau remplit alors