Annales des Mines (1894, série 9, volume 6)
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NOTE SUR UN MODE DE GRADUATION
on ne peut que faire correspondre la correction à une limite d'inflammabilité moyenne. Le tableau ci-dessous donne les volumes calculés des divisions x correspondant
aux g de la première colonne, en adoptant la valeur moyenne N = 80. Y
o5
10 15
20 25 30
o, 5,396 10,715 15,967 21,126 26,224 31,250
35 40 45 50 55 60
36,207 41,096 45,918 50,675 55,370 60
L'erreur, dans les limites de N78 à N-=84 que donne le gaz d'éclairage, devient alors plus petite que 0,05 millième ; avec le formène, à N voisin de 60, elle est encore plus petite que 0,3 millième, ce qui est audessous des erreurs d'expérience. L'on peut d'ailleurs., si l'on veut, ajouter un peu d'air au formène qu'on emploie de manière à ramener sa limité d'inflammabilité dans le voisinage de 80 millièmes. La fig. 2 représente une éprouvette ainsi graduée. Le tube supérieur DN est tronconique ; on en diminue autant que possible le diamètre en N, afin d'écarter les divisions et d'augmenter la précision des mesures près du zéro. Il
est en effet plus important d'avoir l'approximation du demi-millième quand la teneur en grisou est inférieure à 10 Millièmes que lorsqu'elle s'approche de 50 millièmes,
non seulement parce que l'erreur relative est ainsi plus petite, mais aussi parce que le premier cas est de beaucoup le plus fréquent. L'expérience montre que, pour la commodité du remplissage, la capillarité impose au diamètre intérieur du tube une limite inférieure de 7 millimètres environ. Dans la région M, l'éprouvette est rétrécie de manière
DES ÉPROUVETTES A GRISOU.
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à:écarter les traits de cette >échelle M suffisamment pour qu'on les distingue parfaitement bien.
Cette nouvelle éprouvette semble plus compliquée que celle de la fig. 1, et on pouvait penser que les constructeurs ne la réaliseraient que difficilement. En réalité il n'en est rien. L'irrégularité des échelles est peut être même une garantie, car elle oblige la détermination par le mercure de presque toutes les divisions,
tandis qu'avec des colonnes cylindriques à divisions égales le constructeur est tenté de ne déterminer avec le mercure que les traits extrêmes et de marquer tous les autres avec la machine à diviser, ce qui conduit infailliblement à de petites erreurs à cause de l'irrégularité du calibrage des tubes.
Il y a bien quelque inconvénient à substituer une échelle divisée au seul trait de repère M. Mais comme cette échelle est décomposée en deux parties ne renfermant chacune que 8 ou 10 traits bien distincts les uns des autres, il suffit d'un peu d'attention pour reprendre à l'essai au grisou exactement le trait qui a
été déterminé par. l'essai du gaz auxiliaire avec l'air Voici, en résumé, comment on opère avec cette éprouvette.
1° Détermination de la limite d'inflammabilité du gaz auxiliaire.--. On introduit du gaz auxiliaire dans l'éprouvette jusqu'au zéro, trait N, fig. 2; puis on y ajoute de
l'air pur jusqu'à l'un des traits M; et on vérifie, après mélange, s'il y a inflammation par une allumette. On cherche systématiquement le trait de l'échelle M, qui correspond à la limite d'inflammabilité, en ayant bien soin de remettre du gaz auxiliaire toujours jusqu'au zéro de l'échelle N, exactement. 'Le trait M auquel on s'arrête donne, en millièmes, la limite d'inflammabilité du gaz auxiliaire.