Annales des Mines (1894, série 9, volume 6)
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et tombe dans le tube sur la surface libre du liquide (*). Ce dernier, qui tend ainsi perpétuellement à s'élever audessus de son niveau statique, s'écoule d'autant vers la chaudière par le tuyau de communication d'eau-. Or, cet écoulement de liquide s'accompagne d'une certaine perte de charge, qui doit être compensée par un surcroît de hauteur de l'eau du côté du tube en verre ; ce surcroît est une fonction des circonstances complexes de chaque ca, désignons-le par L'équation du régime permanent est dès lors (2)
DES CHAUDIÈRES A VAPEUR.
TUBES INDICATEURS DU NIVEAU DE L'EAU
1000 (p -p') +h (n - 77: )
n'
Au numérateur de Cette fraction, le premier terme est toujours positif, car la .pression sur la surface du liquide. dans le tube de verre a, par rapport à la pression dans la chaudière, une valeur réduite en raison des phénomènes de refroidissement et d'écoulement qui constituent la distillation dont nous 'avons parlé. La valeur positive de ce terme est plus ou moins grande suivant les dispositions des tuyauteries, leur conductibilité, l'écart existant entre la température des fluides dans la chaudière et celle de l'air dans la chaufferie.
Le second terme h (.7.') est au contraire négatif, au moins toutes les fois que la température de l'eau de la chaudière est suffisamment uniforme sur la hauteur h. car en ce cas, à la base du tube de verre et dans le tuyau de communication inférieur entre ce tube et la chaudière, l'eau est à une moins haute température moyenne, et par conséquent d'un plus grand poids spécifique qu'a l'intérieur du générateur. La valeur absolue de ce terme dé(*) Dans certaines installations (par exemple à la raffinerie C. Say, dont les chaufferies sont largement aérées), on voit nette-
ment cette distillation se produire dans la partie supérieure des tubes de verre.
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pend d'éléments analogues à celle de p--p'; à cause du facteur h, elle est, toutes choses égales d'ailleurs, d'autant plus grande que le tuyau de communication d'eau est greffé plus bas sur le générateur. Enfin, le terme essentiellement positif, croît avec l'importance des condensations dans le système et avec les résistances que rencontre l'écoulement de l'eau du tube au générateur. Maintenant, nous avons admis qu'on pouvait considérer approximativement l'eau contenue dans la chaudière comme étant au repos. Cette hypothèse n'est évidemment pas admissible avec toutes les dispositions de chaudières et de tubes indicateurs ; lorsqu'elle ne peut être conservée, l'étude du phénomène se complique singulièrement.
Lorsqu'il s'agit d'un générateur horizontal à bouilleurs, et d'un tube de verre dont le tuyau de communication d'eau, au lieu d'être greffé directement sur le corps principal, prend origine .sur l'un des bouilleurs, les opi-
nions diffèrent sur la question de savoir si l'influence perturbatrice prépondérante est celle des courants auxquels est soumise l'eau des bouilleurs, ou celle des différences de densité qui existent entre l'eau contenue dans
la tuyauterie et l'eau de la chaudière. Parmi les ingénieurs en chef des Associations de propriétaires d'appareils à vapeur, M. Roland tient pour la première explication, M. Schmidt pour la seconde (*).
Quoi qu'il en soit, l'on voit que sous l'action de ces causes complexes, z peut être, suivant les cas, positif ou négatif.
Dans une notice intitulée : Résumé d'expériences faites
pour démontrer les fausses indications que donnent les (*) Compte rendu des séances du 17' congrès des Ingénieurs en chef des associations de propriétaires d'appareils à vapeur, tenu à Paris en 1893. Page 227, 25' question, Erreurs d'indication des tubes de verre.