Annales des Mines (1894, série 9, volume 6)
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TUBES INDICATEURS DU NIVEAU DE L'EAU
prend une valeur exagérée (") ; s'il est à la partie supé-
rieure, c'est pp'. Dans les deux cas, l'eau se tient dans le tube de verre plus haut qu'elle ne s'y tiendrait si l'étranglement n'existait pas. Toutes les personnes qui s'occupent de chaudières vapeur ont fait cette expérience, de réduire progressivement l'arrivée de la vapeur à un tube indicateur en manoeuvrant le robinet de la monture supérieure du tube. Avec un peu d'adresse, on arrive à régler l'ouverture de façon à faire marquer à l'appareil tel niveau arbitraire -
que l'on veut au-dessus du niveau qui correspend à l'ouverture complète du robinet. INFLUENCE DE LA LONGUEUR ET DE L'ÉTROITESSE DES COMMUNICATIONS D'EAU ET DE VAPEUR. - On a parlé jus-
qu'à présent des obstructions totales ou partielles dans les communications d'eau et de vapeur. Mais il résulte des explications qui viennent d'être données, qu'en dehors de ces circonstances anormales, la manière dont un tube de verre est relié à la chaudière peut influer sur ses indications. La longueur et l'étroitesse de la communication supérieure (tuyau de vapeur) exagèrent la hauteur d'eau; la longueur et l'étroitesse de la communication inférieure
(tuyau d'eau) peuvent, suivant les cas, exagérer cette hauteur ou au contraire la diminuer, ainsi qu'on en a vu ci-dessus des exemples empruntés aux expériences de MM. Lethuillier et Pinel. Dans un appareil ayant une haute communication d'eau, en particulier, les indications du tube peuvent différer, d'une manière parfois importante,
DES CHAUDIÈRES- A VAPEUR.
indications se rapprochent-elles le plus de la vérité? c'est ce qui dépend de l'ensemble des dispositions de l'appareil. Il convient donc que les tubes indicateurs soient direc-
tement greffés sur les chaudières par des communications courtes, droites et larges. Cette conclusion a été celle de la discussion à laquelle il a été fait allusion plus haut, et qui a eu lieu à la suite d'une communication de M. Schmidt au l'7e congrès des
ingénieurs en chef des Associations de propriétaires d'appareils à vapeur (*). DANGERS DE CERTAINS TRACÉS VICIEUX DE LA COMMU-
NICATION D'EAU.- A plus forte raison faut-il éviter, dans
le tracé des communications d'eau, toute partie qui irait en montant vers la chaudière ; car, à supposer que celle-ci vienne à manquer d'eau, la simple considération de l'équilibre statique montre qu'il pourrait rester du liquide dans
la partie basse de la communication, alors même que le niveau dans le générateur se serait abaissé d'une quantité quelconque au-dessous du point d'insertion de cette communicâtion.
Non seulement les points bas et les inclinaisons dans le mauvais sens, mais même les parties rampantes sont à éviter dans le tracé des communications : car à la faveur de ces parties rampantes, si le niveau vient à baisser. dans le générateur, il peut arriver que de l'eau reSte dans la communication sous forme d'une sorte de piston liquide,
dent la position d'équilibre dépend non seulement de
suivant que le tube vient d'être purgé ou ne l'a pas été depuis un certain temps ; dans lequel de ces deux cas ses (*) Dans un travail déjà cité (19.Bulletin de l'Association parisienne), M. Compère cite un tube de verre dont les indications ont été trompeuses, parce qu'en s'abaissant dans sa monture il était-venu étrangler le débouché de la tuyauterie.
(*) Au cours de cette discussion, M. Walther-Meunier a indiqué que dans la région de l'Association alsacienne, tous les tubes de verre ou lei clarinettes qui les portent sont directement greffés sur les chaudières par communications courtes, saut' pour cer-
tains génératetirs de types ou de provenances étrangers à la région; et que, grâce à Ce montage rationnel, les inconvénients Signalés sont entièrement évités. (toc. cit., p. 230.)