Annales des Mines (1894, série 9, volume 6)
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DOSAGE PONDÉRAL ET VOLUMÉTRIQUE
DU CHROME ET DU MANGANÈSE.
cela est d'ailleurs assez facile à réaliser en se guidant sur les colorations des deux solutions de bichromate, que l'on peut rendre à peu près également intenses pour un volume égal. Comme réactif, on prend de l'eau oxygénée très éten-
cubes à la fois, puis de 1 centimètre cube, jusqu'à ce que la teinte bleue cesse de se produire.
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due, par exemple l'eau oxygénée à 10 volumes de gaz diluée de 10 parties d'eau pure. Elle présente, dans ces conditions, une très grande stabilité à la température ordinaire. On la verse, an moyen d'une burette graduée toute en verre, dans le vase à fond plat, où est la solution chromique, en tenant celui-ci à la main au-dessus d'un papier blanc et le faisant tournoyer pour mélanger les liquides. Le titrage de cette eau oxygénée se fait au moyen d'une solution de bichromate de potasse, préparée à l'avance pour un grand nombre d'opérations, de manière à contenir exactement 1 gramme d'acide chromique par litre. Pour cela, on prend 1,',469 de bichromate de potasse pur, bien desséché ou fondu, qu'on dissout dans l'eau distillée ; on étend la liqueur jusqu'au trait marqué dans un flacon de 1 litre. On pourrait également se servir d'une solution centinormale, obtenue en dissolvant dans 1 litre 1/100 du poids moléculaire de bichromate, Cr' 06, K2O, c'est-à-dire 2r,952, contenant 2gr,0095 d'acide chromique. La teneur de cette solution serait donc presque exactement double de celle de la solution précédente.Pour un dosage, on prend de la solution chromique an volume mesuré, variable entre 5 et 50 centimètres cubes, suivant la quantité d'acide chromique à évaluer, que l'on apprécie à l'oeil d'après la teinte de la liqueur acide ; on étend d'eau distillée, de façon à avoir toujours à peu près le même volume total de 50 centimètres cubes. On ajoute 2 centimètres cubes d'acide chlorhydrique, puis on verse
l'eau oxygénée d'abord par quantités de 5 centimètres
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On opère de la même Manière avec la solution de chromate à essayer, neutralisée s'il y a lieu, amenée au même volume de 50 centimètres cubes et légèrement acidifiée par 2 centimètres d'acide chlorhydrique ; on compare alors les volumes d'eau oxygénée qui ont été nécessaires dans les deux opérations, y et y', et on multiplie par le rapport
la quantité p d'acide chromique
contenu dans le volume mesuré de la solution titrée.. La solution titrée de bichromate de potasse, qui sert à la comparaison, est facile à préparer et se conserve longtemps sans altération dans un vase bien bouché. L'eau
oxygénée très étendue est, de son côté, suffisamment stable pour servir à une série de dosages, sans qu'il y ait à craindre aucun changement de titre pendant la durée des opérations ; mais il faut, chaque jour, la titrer à nouveau au moyen de la solution de bichromate. La méthode est rapide et exacte ; elle permet d'apprécier en quelques minutes la teneur d'une solution de chromate et a dû à ces qualités d'être adoptée d'une
manière courante dans l'industrie des matières colorantes (*).
Elle présente cette particularité, très rare pour les méthodes volumétriques, de n'introduire dans les liqueurs à analyser aucun réactif fixe, qui puisse être gênant pour, d'autres dosages ; l'eau oxygénée elle-même se
détruit en ne laissant que de l'eau ordinaire. On peut donc, après s'en être servi pour doser l'acide chromique, continuer l'analyse, en tenant seulement compte de ce fait, que le chrome se trouve désormais dans la liqueur p.
(*) M. Armand Perraud. Moniteur scientifique, octobre 1892,
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