Annales des Mines (1895, série 9, volume 7)
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ÉTUDE SUR L'INDUSTRIE DES PHOSPHATES
ET SUPERPHOSPHATES.
ne sont pas susceptibles, dans les conditions actuelles de l'exploitation, de laisser un bénéfice, du moins aux cours du jour, pour leur vente à l'exportation. Ce sont ces mine-
que nouveaux, ne sont pas reliés aux voies du chemin de fer de Bône-Guelma. Il n'y a pas de grues à vapeur, tous les embarquements ou débarquements se font soit par couffins, à dos d'homme, soit par les moyens du bord, tandis que les phosphates de Tebessa, par leur nature pulvérulente et légère se prêtent admirablement au chargement par élévateur. Enfin, des considérations d'ordre militaire, en outre des difficultés financières que l'achèvement du port doit traverser, vont retarder notablement l'époque à laquelle les phosphates pourront être
rais de teneur moyenne, entre 50 et 55 p. 100, qu'il y aurait le plus d'intérêt à traiter sur place, opération qui a déjà été étudiée par diverses entreprises de phosphates, et qui dépend essentiellement du prix auquel on pourrait se procurer de la pyrite ou des minerais pyriteux à Bône.
Exportation probable en 1895. Une difficulté que rencontrera le développement du district de Tebessa, tiendra à l'insuffisance de la ligne Tebessa - Soukahras, comme moyen de sortie. Indépendamment des installations à créer en vue du transbordement rapide à Soukahras, installations qui ne présentent pas de difficulté spéciale, mais dont le besoin se fait déjà vivement sentir, il faudra augmenter considérablement le matériel roulant de la v-oie étroite pour arriver à faire face à un trafic de 150 à 200.000 tonnes annuelles, sans entraver les mouvements de céréales et d'alfa qui, dans certaines saisons, représentent déjà un tonnage important sur cette petite ligne. Toutes ces modifications s'opéreront sans aucun doute, mais elles demanderont un certain temps pour leur
exécution.' Enfin, le port de Bône lui-même, tel qu'il se comporte en ce moment, est totalement insuffisant pour permettre un trafic rapide et économique, pareil à celui que les gisements de Tebessa font prévoir. Ce port, dans lequel on a déjà dépensé des sommes très considérables pour transformer l'ancien avant-port en une darse intérieure et créer
un nouvel avant-port plus au large, est actuellement à moitié fini, mais les travaux ont été conduits de telle
façon que la partie déjà exécutée ne peut pas être utilisée pour y faire accoster les navires et y opérer des chargements. La plupart des quais, tant anciens
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mis à bord par les moyens économiques et modernes qui sont d'usage courant dans tous les ports organisés en vue du trafic de matières encombrantes et de peu de valeur. Pour terminer cet examen, je renvoie à la page 118,
où j'expose les moyens dont les exploitants de phosphates de la Floride disposent, trois années seulement après la mise en marche de leurs travaux, pour le transport et l'embarquement de leurs produits. La comparaison est instructive. De cet ensemble de faits, il résulte que ce n'est pas avant trois à quatre ans, à partir d'aujourd'hui, que les exploitations de phosphates de Tebessa arriveront à leur prix de revient minimum, ce que les anglais appellent le « bottom price ». Gisements de Guelaat-es-Snam (*). - En continuant à
remonter vers le nord, nous retrouvons la formation du Dyr, mieux caractérisée encore si c'est possible, à la fameuse montagne du Guelaat-es-Snam. M. Thomas, qui a visité le gisement de phosphate que contient cette chaîne de montagne, au cours de sa mission en Tunisie, en a fait une description très exacte (**). (*) Guelaat
château fort, falaise.
Cl P. Thomas, loc. cil., p. 398.