Annales des Mines (1895, série 9, volume 7)
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ET SUPERPHOSPHATES.
ÉTUDE SUR L'INDUSTRIE DES PHOSPHATES
noter aussi à la base des couches à phosphates, avant d'arriver aux marnes, de nombreuses intercalations de
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Il en est de même pour les gisements signalés plus à l'est de Thala, au Djebel Reukaba et à Si-Ali-ben-Oum-el-
silex dans les couches. D'après les derniers travaux de reconnaissance, l'épaisseur totale des phosphates de Guelaat-es-Snam est d'environ 10 mètres.
Zinc. On y signale des phosphates noirs et gris, d'une puissance atteignant 10 mètres, qui seraient la continuation des terrains d'Haydra. S'il en était ainsi, les gise-
Région d' Ilaydra. - Au Kef-Rebiba et au Kef-Kackiche on a exactement la même disposition. En descendant -vers le sud-est, du côté d'Haydra, on rencontre d'abord le gisement du Guelaat-es-Djerda, près d'Haydra. Les
centrale de la Tunisie reste encore à explorer. Elle
phosphates y ont encore une épaisseur de 10 mètres, mais le gisement est bien moins étendu que celui du Guelaat-es-Snam.
Entre Haydra et les gisements de Tebessa se trouve le grand plateau du Djebel Kouif, que traverse la frontière algérienne. Ce plateau est constitué par les ébou-
lements du terrain nummulitique, de sorte que les couches à phosphate ont été partiellement arasées. L'épaisseur reconnue ne dépasse pas 3 à 4 mètres. La disposition des couches est d'ailleurs la même que dans le reste de la formation. Région de Thala.- En continuant dans la direction de l'est, la formation se continue, recouverte en partie par le miocène, mais la nature des couches se modifie sensiblement. Les bancs coquilliers sont phosphatés, assez faiblement il est vrai, mais les bancs de phosphate proprement dits disparaissent et sont remplacés par des -marnes phosphatées. Ces bancs ont une grande étendue, mais leur teneur en -acide phosphorique est faible. Il est vrai que les travaux de reconnaissance exécutés jusqu'à ce jour dans ces pa-rages éloignés de toute voie de communication, se réduisent à peu de chose.
ments de Thala pourraient avoir plus d'importance qu'on ne leur en a accordé jusqu'à présent. Toute cette région
n'offre d'ailleurs pas d'intérêt immédiat, étant donnés les nombreux points plus abordables et mieux reconnus qui doivent tout d'abord être mis en valeur.
Région de Nasser Allah.Les gîtes de Thala se relient naturellement avec ceux de Nasser Allah, au sud-ouest
de Kairouan, qui terminent à l'est la formation de la partie centrale des phosphates tunisiens que nous venons de passer rapidement en revue.
Ces phosphates des environs de Kairouan ont été étudiés avec soin, vu leur proximité relative de la mer, étant donné surtout que le chemin de fer de Sousse à Kairouan, destiné à remplacer le tramway actuellement posé, est compris dans le programme du réseau des chemins de fer tunisiens qui va être exécuté très prochainement.
Les résultats ont démontré que la teneur moyenne des phosphates de cette région ne dépasse pas 45 p. 100 sur minerai brut ; mais ils s'enrichissent bien par le lavage. Ce sont donc des phosphates qui exigent certains frais de traitement pour arriver à une teneur permettant leur exportation.
Comme conditions géologiques, on trouve à Nasser Allah, comme dans toute la région centrale, le calcaire nummulitique en couronnement, surmontant le calcaire blanc à Gastropodes, puis le niveau à phosphate, et enfin les marnes jaunes et noires de la-base (Pl. II, fig. 9).