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ET SUPERPHOSPHATES.

ÉTUDE SUR L'INDUSTRIE DES PIIOSPHATES

mêmes, c'est-à-dire que la phosphorite se rencontre en poches ou griffons, à proximité des poches et griffons de calamine. Ces dépôts secondaires et localisés de phosphate concrétionné ne peuvent donner lieu qu'à des exploitations limitées comme durée et comme quantité ; néanmoins il

m'a paru intéressant de les signaler à cause de cette association intime de la calamine et de la phosphorite. Elle n'est d'ailleurs pas limitée aux deux endroits que je viens d'indiquer. Je l'ai constatée aussi au Djebel Dekma près Soukahras où on trouve de la calamine concrétionnée et zonée en placages sur le calcaire, alternant avec des dépôts de phosphorite concrétionnée aussi et d'apparence identique. L'analyse chimique permet seule d'affirmer qu'on est en présence de l'un ou de l'autre de ces minéraux. En signalant ce fait dans une note récente,

je rappelais que des échantillons analogues avaient figuré dans l'Exposition minéralogique de la Province d'Oran, à Paris, en 1889 : on n'arrivait à y clasSer les calamines et les phosphates que grâce aux étiquettes (*). Régime des exploitatiOns de phosphates en Algérie. Le régime des exploitations de phosphates en Algérie et en Tunisie n'est pas encore établi d'une manière régulière, et c'est là une source de difficultés, de retards et d'incertitudes, qui est de nature à porter un grave préjudice à l'esprit d'entreprise individuelle qu'il est au contraire de la plus haute importance en principe, de favoriser le plus possible, et plus encore dans les pays neufs.

Nécessité d'une réglementation. - Ces difficultés tiennent en Algérie à deux Causes principales : d'abord à l'or(") David Levat, Gisements de calamine de la Tunisie. Assoc. franç. pour l'avanc. des sciences. Congrès de Caen, 1894.

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ganisation encore embryonnaire de la propriété individuelle qui ôte toute sécurité aux transactions entre indigènes et Européens lorsqu'il s'agit de cession de terrains sur lesquels la constitution de la propriété individuelle n'a pas été faite encore, et c'est le cas pour la presque totalité des territoires sur lesquels se trouvent les gîtes de phosphate.

D'autre part, les terrains appartenant aux indigènes, dits terrains maks , ne constituent qu'une fraction du territoire : en général, les gisements se trouvent sur des terrains communaux indigènes (arch), ou domaniaux, ou forestiers. Dans ce cas, il est évident que les Communes ou l'État doivent chercher à trouver des acquéreurs, ou des amo-

diataires, leur donnant le prix ou la redevance la plus élevée, tout en se conformant aux règles de droit qui président à des contrats de cette nature. Les exemples analogues ne manquent pas, et on peut se rendre compte par l'examen des précédents existant dans d'autres pays, des avantages et des inconvénients des divers systèmes employés. Je donnerai plus loin, à propos des gisements de phosphate de la Caroline du Sud, une idée des difficultés survenues entre l'Administration des Finances de cet État et les exploitants, à propos du paiement de la redevance par tonne établie par la loi. Cette redevance avait été fixée, à l'époque où les phosphates avaient une valeur élevée, à 1 dollar par tonne de phosphate exporté, soit environ 5 p. 100 de la valeur marchande du produit

à l'époque. Finalement on a dû, après une grève des exploitants, très onéreuse pour eux et pour l'État, qui a été privé du revenu minier pendant plus d'une année, abaisser de moitié, temporairement tout au moins, le taux de la redevance en tenant compte de l'état de dépression du marché. Si les prix de vente tombent encore, la même difficulté se reproduira.