Annales des Mines (1895, série 9, volume 7)
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ÉTUDE SUR L'INDUSTRIE DES PHOSPHATES
ET SUPERPHOSPHATES.
argileux provenant du transport par les eaux de particules de phosphate en suspension.
rock dans l'éocène se trouvent concentrés dans une bande étroite d'environ 230 kilomètres de longueur à peu près parallèle à la côte ouest de la Floride et à une distance de la mer variant entre 40 et 80 kilomètres. Envisagé dans son ensemble, le hard rock se présente comme une brèche à galets cimentée par une gangue composée de sable phosphaté, d'argile ou d'autres matières détritiques pro-
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La teneur en acide phosphorique dans le phosphate en roche est d'environ 36 p. 100 et ne s'éloigne pas beaucoup de ce chiffre soit en plus, soit en moins. La couleur du izard rock est variable. On trouve dans
le même point des échantillons variant du brun très clair et même du jaune, au gris bleuâtre ou au brun foncé. Ce n'est pas la teneur en fer qui en est la cause, car l'analyse démontre que tous ces phosphates de cou-
leurs si diverses contiennent à peu de chose près la même quantité de fer répartie uniformément dans toute la masse
et toujours en faible proportion. Ce sont des matières organiques qui sont la cause principale de ces apparences
variées dans la coloration. L'étude de la nature de ces matières est encore à faire et leur 'origine animale, végétale ou minérale reste aussi à déterminer. Je rappelle à
ce propos que les marnes brunes feuilletées à coprolithes de la base du nummulitique en Algérie contiennent jusqu'à 7 et 8 p. 100 d'une matière organique grasse, onctueuse au toucher, insoluble dans le sulfure de carbone et dans la benzine. Pour en revenir à la description du hard rock, signalons la présence dans cette roche de cavités lenticulaires assez fréquentes dans certaines parties pour lui donner un aspect spongieux ; ces cavités sont des moules d'une petite Nummulite éocène. On y distingue aussi des Orbi-
tolites, autre fossile caractéristique de l'éocène. Ces formes se retrouvent dans les phosphates miocènes ; on les rencontre à toutes les étapes de dissolution. Ce caractère donne une preuve indiscutable de l'origine et de l'âge de ces phosphates : ce sont des produits d'altération des calcaires miocènes et éocènes. Aire de gisement du Hard Rock. Les dépôts du hard
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venant de la désagrégation du hard rock et qui constituent le phosphate tendre. Les divers éléments de cette brèche sont mélangés sans qu'on y puisse définir aucun ordre apparent. On constate cependant que les sables superficiels contiennent moins de liard rock que la for-
mation en galets (boulders) qui vient immédiatement audessous et qui est fréquemment en stratification discordante avec eux. La plus grande épaisseur reconnue pour ce gisement curieux est de 20 mètres, mais cette dimension varie énormément d'un endroit à l'autre. Les sables superficiels ont en moyenne 3 mètres de puissance. Les galets, qui forment la majeure partie de cette brèche sont de couleur blanche ; ils varient depuis 50 millimètres de diamètre jusqu'à des blocs de 3 mètres cubes. J'ai dit plus haut qu'ils ne présentent aucune loi d'orientation ou de classement caractéristiques d'un dépôt en eau
tranquille. Leur cassure offre toutes les variétés possibles : grenue, conchoïdale, etc. Ils présentent aussi tous les degrés de décomposition. En outre du soft phosphate proprement dit, la matière qui constitue le remplissage entre les galets contient du quartz blanc plus ou moins aggloméré par un ciment phosphaté de couleur blanche et par de l'argile de coloration très variable, bleue, verte ou orange. On trouve ce mélange en grands dépôts irréguliers englobant aussi des galets au milieu de la masse du gisement. Toutes ces matières sont d'ailleurs plus ou moins compénétrées de Phosphate provenant de la démolition des « boulders ».