Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1895, série 9, volume 7)

ÉTUDE SUR L'INDUSTRIE DES PHOSPHATES

ET SUPERPHOSPHATES.

insoluble ou peu soluble. Les phosphates basiques se combinent avec 4 ou 6 molécules et les phosphates neutres axes 2 molécules d'acide sulfureux. On peut, en chassant' l'acide sulfureux de ces dissolutions, en retirer le phosphate primitif, ou bibasique, ou monobasique, suivant les conditions dans lesquelles on opère, mais l'acide phosphorique n'est pas mis en liberté. En ce qui concerne plus particulièrement le phosphate de chaux, le phosphate tricalcique se dissout assez facilement dans l'acide sulfureux. La dissolution concentrée se décompose à une température dépassant 18° et il se forme du phosphate à 2 et 1 équivalent en même temps que du sulfite de chaux. Gerlaml avait pensé, dès 1864, à appliquer cette réac-

d'aussi faible valeur que le phosphate de chaux à bas titre.

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tion au traitement des phosphates. Son but était, à

l'époque, de dissoudre du phosphate tricalcique des os, en vue de leur traitement pour la fabrication du phosphore. Les difficultés qui avaient été rencontrées tenaient à la facilité avec laquelle la solution aqueuse d'acide sulfureux se transforme en acide sulfurique, et la perte de phosphate qui en est la conséquence avait fait abandonner le procédé.

Lhôte a proposé de Procédés Lhdte, Pellet, etc. traiter la craie grise par l'acide chlorhydrique faible, de manière à n'attaquer que le calcaire et à laisser le phosphate enrichi. Cette méthode est trop coûteuse et donne un déchet important de phosphate. Mieux vaut, dans cette voie, attaquer la totalité du minerai et précipiter ensuite le phosphate par un lait de chaux. Nous avons vu que c'était le procédé adopté pour la fabrication du phosphate dit « précipité ». Pellet dissout la chaux par la mélasse, puis carbonate la dissolution de sucrate de chaux pour régénérer le dissolvant. C'est un procédé inapplicable pour une matière

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Procédé Solvay. M. Solvay a proposé un procédé de traitement très élégant, basé sur la solubilité de la chaux dans le chlorhydrate d'ammoniaque. En voici le

principe :

Après calcination de la craie au four coulant, on traite la matière par une dissolution de chorhydrate d'ammoniaque. Il se forme du chlorure de calcium et l'ammoniaque est mise en liberté. Le phosphate de chaux reste complètement inattaqué. Après filtration, on carbonate la liqueur par l'acide carbonique provenant de la calcination de la craie, la chaux est précipitée à l'état de carbonate insoluble et le chlorhydrate d'ammoniaque est régénéré pour une nou-

velle opération. Comme on le voit, on retrouve dans cette méthode les mêmes principes qui servent de base à la fabrication de la soude Solvay.

Ce procédé avait d'ailleurs été breveté, dès 1889, par M. Ch. Delahaye en collaboration avec M. Ernest Girard,

qui avaient porté des craies de 30/35 de tribasique à 75 p. 100, au moyen de la réaction ci-dessus indiquée. Malheureusement la craie de Ciply est une matière très difficile à calciner. Elle se délite et se calcine imparfaitement, ce qui fait qu'une grande partie de la chaux échappe à la dissolution et reste avec le résidu insoluble dans le chlorhydrate d'ammoniaque, ce qui abaisse le titre du phosphàte enrichi. D'autre part, si on veut pousser la calcination à fond, on silicatise une partie de la chaux, ce qui produit le même résultat 'final, la séparation n'est pas nette. Enfin, ce procédé n'est pas applicable aux phosphates à gangue siliceuse ou argileuse. En résume,. à ,ma connaissance, les procédés chimi-