Annales des Mines (1895, série 9, volume 7)
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ÉTUDE SUR L'INDUSTRIE DES PHOSPHATES
ET SUPERPHOSPHATES.
Enfin, ils consomment beaucoup de combustible ; la proportion s'élève parfois jusqu'à 12 et 15 p. 100 du poids du phosphate séché. Ces divers inconvénients sont évités par l'emploi de séchoirs rotatifs mécaniques.
mée, dans le plus gros volume d'air possible et récupérer les chaleurs perdues. Ces séchoirs rotatifs sont suivis par une chambre à poussières. Cette annexe en maçonnerie est assee vaste, son vide cube ordinairement de 10 à 20 mètres, selon la provenance des phosphates à traiter. Elle est étudiée et aménagée pour le ralentissement du courant ; ce ralentissement provoque le dépôt des parties lourdes. Elle est en outre pourvue de chicanes qui brisent les courants et déterminent la chute des poussières. Ces dernières sont périodiquement extraites par des ouvertures garnies de portes installées de manière à assurer la plus grande rapidité possible à l'opération. Dans ces conditions, à la sortie de la chambre aux poussières, le courant est exclusivement composé d'air et de vapeur à faible température ; les poussières sont restées dans la chambre, ce que l'on constate en portant
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Séchoir Ruelle. - Un des plus employés est le séchoir Ruelle, dont je donne le croquis (Pl. V, fig. I à 6). Il se compose essentiellement d'un cylindre tournant formé de deux enveloppes métalliques emboîtées l'une
dans l'autre; celle qui est à l'intérieur est légèrement conique, l'autre, cylindrique, est munie des organes de transmission de mouvement et repose sur deux jeux de galets porteurs. Les enveloppes sont garnies intérieurement de cornières en hélice qui font avancer les matières en sens contraire du courant gazeux. L'évacuation se fait dans une fosse ad hoc d'où les matières séchées sont reprises par un élévateur. Le séchage s'opère au moyen de l'air chaud produit dans un foyer-calorifère placé à la partie antérieure du cylindre. Ce séchoir est économique tant comme maind'oeuvre (un seul ouvrier suffit pour assurer son alimen-
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les regards vers le sommet de la cheminée (*).
Ces poussières retirées et ensachées, au lieu d'être absolument perdues comme autrefois, titrant quelques degrés seulement de moins que les produits ordinaires, mais ayant la finesse recherchée, sont vendues très facilement.
tation) que comme combustible ; la consommation de Ce
Mouture. - Du séchage, les phosphates doivent passer à l'atelier de mouture avant d'être livrés. On
dernier ne dépasse pas 5 p. 100 du poids du phosphate traité. Cette économie est due à ce que les principes d'un bon séchage sont observés dans cet appareil : chauffage méthodique en sens inverse du courant d'air chaud, récupération de la chaleur dans la gaine extérieure et surtout volume d'air chaud considérable, insufflé par un
sait que les phosphates doivent être broyés à plusieurs finesses pour leurs différents emplois. Ceux qui sont destinés à la fabrication des superphosphates doivent passer au tamis de 60 à 70 de la meunerie française, c'est-àdire 60 à 70 fils par pouce; ceux qu'on livre directement
ventilateur placé à la tête du calorifère. C'est sur ce
à l'agriculture, sans autre préparation, nécessitent une
dernier point surtout qu'il convient d'insister pour avoir un séchage rapide et économique. Il faut, en un mot, diluer et évacuer la vapeur d'eau, dès qu'elle s'est for-
Émile Ruelle. Valencienne, imprimerie Prignet.
(*) Notice sur le séchoir progressif et méthodique système