Annales des Mines (1895, série 9, volume 7)
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ÉTUDE SUR L'INDUSTRIE DES PHOSPHATES
ET SUPERPHOSPHATES.
les pays européens, où une grande partie de l'acide
Une terre de ce genre ne produit que des rendements insignifiants de céréales, bien que la récolte la
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phosphorique passe par l'intermédiaire du bétail, et pour lesquels la solution du « tout à l'égout » et de là à la mer, constitue la formule du progrès. Il me semble qu'on peut Autre mode d'estimation. envisager la question des besoins agricoles de l'acide phosphorique en partant d'une base différente de celle
qui consiste à évaluer le poids global de ce composé, dans les récoltes annuelles du monde entier et à en estimer le déchet probable. En réalité, la balance ne s'établit pas d'une manière aussi simple.
Notions sur la teneur du sol en acide phosphorique. Nous nous plaignons de la pauvreté des terres en acide phosphorique, notamment en France ; or, qu'entend-on par une terre pauvre ou riche en PhO' ? On considère comme riche en acide phosphorique une terre contenant 5 millièmes de son poids de phosphate 5
de chaux, soit 2,18
2,30 millièmes environ d'acide
phosphorique.
En estimant à 0",20 l'épaisseur de terre arable intéressée à la végétation et aux phénomènes d'assimilation qui en sont la conséquence, on voit que la quantité de phosphate de chaux contenue dans un hectare de terre riche représente, en admettant 1,5 pour la densité de la terre : 10.000 x 0,20 x 1,5 X 0,005
15 tonnes.
Une terre de richesse moyenne, à 1 millième d'acide phosphorique, en contiendra, pour un calcul semblable, environ 6.500 kilogrammes.
Et une terre pauvre à 0,33 pour 1.000 d'acide phosphorique, contiendra à l'hectare 2.200 kilogrammes de, phosphate de chaux.
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plus exigeante n'enlève pas plus de 30 à 40 kilogrammes d'acide phosphorique par hectare, à la terre qui la produit.
Or, il n'est nullement nécessaire de donner à une terre pauvre la totalité de l'écart qui existe entre
l'acide phosphorique qu'elle contient et celui que renferme une terre riche, pour obtenir la récolte maxima correspondante. On arriverait, en prenant les nombres qui m'ont servi d'exemple, à des chiffres colossaux, de 4.300 kilogrammes de phosphate pour arriver à la teneur du terrain de richesse moyenne, et de 12.800 kilogrammes de phosphate pour égaler la terre riche. Or, tout le monde sait qu'il suffit d'une quantité infiniment moindre, de 100 à 150 kilogrammes d'acide phosphorique à l'hectare, correspondant à 1.000 ou 1.500 ou 1.800 kilogrammes de superphosphate ou de scorie basique, suivant les cas, pour doubler et tripler dans cer-
tains
cas, pour augmenter en tout cas d'une façon
très avantageuse, la récolte d'une terre pauvre en acide phosphorique, où l'analyse décèle pourtant, je le répète, une quantité de phosphate contenue naturellement dans le sol, dix ou quinze fois plus grande que celle ajoutée SOUS forme d'engrais.
Il n'y a donc aucune proportionnalité à établir a priori entre la richesse naturelle d'un sol en acide phosphorique (on pourrait en dire autant des autres
principes) et la quotité du poids de ce corps qu'il suffit d'importer par la fumure, pour accroître la fertilité de ce sol (*).
Notions sur les
AFFINITÉS MÉNAGÉES.
(*) Grandeau, Élude agronomique, 6° série, p. 73.
C'est que