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Annales des Mines (1895, série 9, volume 7)

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ÉTUDE SUR L'INDUSTRIE DES PHOSPHATES

ET SUPERPHOSPHATES.

que celles qui ont trait à la vente des superphosphates à la clientèle, se font par l'intermédiaire de courtiers

30 jours. Les sacs sont, sauf stipulation contraire, compris dans le prix payé par l'acheteur. Les affaires se traitent principalement aux époques des semailles, de sorte qu'il y a en général deux saisons. Les commissions et courtages varient de 1 à 3 p. 100, suivant que l'agent est, ou non, ducroire. En France, par exemple,'Lla fabrication et la vente sont très actives, de décembre à mi-mars pour les semailles du printemps; l'été est une saison de repos relatif, dont on profite pour exécuter les réparations et nettoyages dans les usines. On recommence fin juillet jusqu'en octobre pour la

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généraux établis dans les grands centres, Londres, Hambourg, Paris. Enfin il y a des placiers qui visitent,

pour le compte des marchands d'engrais en gros, la clientèle agricole. Il est difficile de se passer de ces intermédiaires, étant

donné le genre spécial de consommateurs auxquels on s'adresse. Néanmoins, depuis la création des syndicats agricoles, beaucoup d'affaires se traitent directement entre les pro.

ducteurs et les agriculteurs. Les. adjudications de cL genre, qui font bénéficier les plus petits consommateurs du prix du gros et des garanties de bonne livraison, onr. été une des principales raisons qui ont amené le développement rapide de la consommation. Elles ont produit aussi, -par suite de la multiplicité des offres provoquées,

un abaissement des prix qui paraît maintenant avoir atteint la limite possible. Le phosphate ne donne pas lieu à la spéculation directe par des ventes ou achats à découvert. Il n'existe pas, à propremeht parler, de Bourse et de cours officiel pour cette marchandise. Elle ne se warrante pas. Il n'y a pas non plus de ventes publiques régulières qui fixent le cours. Les affaires de phosphates et .les affaires d'engrais en général se traitent par marchés à livrer, parfois à très longue échéance. On traite de très grosses affaires, é, prix ferme, à livrer sur les 6, 12, 15, 18 mois et même à deux ans. C'est là que peut s'exercer la spéculation, dans un sens ou dans l'autre, ce dont il a été largement profité aux époques encore peu éloignées où les dénivellations des cours ont été considérables.et rapides. Les phosphates se vendent au prix net, au comptant; pour les superphosphates on fait en général 1 p. 100 à

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saison d'automne.

En Angleterre, la saison ouvre de juillet à février d'une manière à peu près continue pour la consommation locale. Il y a en outre une saison de septembre à fin novembre pour l'exportation, principalement dans la Méditerranée et l'Espagne. Dans les pays qui sèment du blé noir, comme la Bretagne, les achats d'engrais au printemps se prolongent jusqu'en juin. En Allemagne, vu le développement des cultures sarclées de printemps, principalement de la betterave, la campagne de vente de printemps est de beaucoup la plus importante.

En résumé, bien que la fabrication des superphosphates s'opère d'une manière à peu près régulière pendant tout le cours de l'année, les époques où elle est la plus active concordent avec celles des campagnes de vente, c'est-à-dire, en France, de juillet à octobre et de décembre à fin mars.

D'autres considérations, d'ordre plus général, viennent s'ajouter à celles que je viens d'énumérer pour confirmer les prévisions d'accroissement dans l'emploi des phosphates.