Annales des Mines (1895, série 9, volume 7)
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3)8 NOTE SUR LA RÉPARATION D'UN ÉBOULEMENT.
SUR UN AFFAISSEMENT SURVENU LE 5 MAI 1894. 309
3° Cet anneau est relié à celui du dessous par huit montants verticaux. On place les tôles de revêtement et on coule une grande partie du béton. Enfin, pour terminer le bétonnage on dégage avec pré-
caution le reste de l'éboulement entre les niveaux et k' k'. On enlève ensuite le sommier I', le madrier K', les bois ii, k'k' , etc., on coupe les bois verticaux VV sous le madrier I' et on est prêt à recommencer, pour un nouvel
NOTE SUR UN
AFFAISSEMENT SURVENU LE 5 MAI 1894
anneau, l'opération qui vient d'être décrite. La partie éboulée dans le puits a été entièrement
DANS LES TRAVAUX DE LA COUCHE DES -LITTES
réparée de cette façon, au moyen d'un revêtement de
[CONCESSION DES MINES DE HOUILLE DE MONTI1AMBERT (1.01P,E)]
16'",20 de hauteur (13 anneaux y compris celui de base). Ce travail a été exécuté, sans interrompre les services
Par M. COSTE, Ingénieur des mines.
du puits, chaque jour après le poste d'extraction et les jours de chômage. La pose du revêtement dans ces conditions a été. commencée le 18 octobre et terminée le 12 décembre. Ce qu'il fallait éviter à tout prix durant ce travail
c'étaient les mouvements de terrains et de nouveaux éboulements. On réussit parfaitement grâce à la liaison de l'ensemble des bois YVV, des sommiers EFGH, etc., et des traverses 4 4, t, t, etc., du guidage. Ce travail de réparation se présenta alors dans de bonnes conditions. On eut cependant à lutter contre un mouvement de terrains assez fort, lors de la pose du cinquième anneau. On renforça par des longerons et des madriers les compartiments alors découverts, et on consolida la maçonnerie du puits affaiblie en ce point. Le travail put être ensuite repris sans embarras.
Une note insérée aux Annales des mines (8' sér., t. XIV, p. 526) a indiqué dans quelles conditions s'est produit, le 13 janvier 1888, dans la couche des Littes de la conces-
sion des mines de houille de Montrambert (Loire), un déplacement subit du toit ou du mur de la couche, correspondant à un ébranlement du sol qui fut 'perçu à la surface à de grandes distances du centre du mouvement. Un fait identique s'est reproduit dans la même couche, dans des conditions tout à fait analogues, le 5 mai 1894. Le champ d'exploitation de la couche des Littes, à l'est du travers - banc des puits Devillaine, mesure environ '700 mètres en direction. La couche, en général très régulière, sauf entre les plans 4 et 5, a une épaisseur moyenne de 1m,50 à 1"',60 à l'ouest et de 1 mètre à 1'1,10 à l'extrémité est. Immédiatement au-dessus de la couche se trouve un faux toitde schistes plus ou moins charbonneux, d'épaisseur variable, atteignant au plus 0'1,40 à, 0111,50, lequel a surtout pour effet de remplir toutes les irrégularités du