Annales des Mines (1895, série 9, volume 7)
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SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
dunes par le vent. C'est au milieu de ces roches tendres que le Congo se recueille en un- vaste réservoir, le Stanley Pool, avant de se précipiter de table en table, puis de bief en bief jusqu'à l'Océan , sur une longueur de 400 kilomètres, par une chute totale de 300 mètres. Entre le bassin du Congo et celui du Niger, ces deux grands déversoirs de l'Afrique centrale, des fleuves moins
enveloppe est le point le plus occidental de la côte jusqu'au golfe de Guinée, la zone côtière ayant sans doute été agrandie par les alluvions ; le bas fleuve est entouré de lacs et de canaux enchevêtrés, marquant son ancienne extension; avant d'arriverà l'Océan, il se divise en plusieurs bras. Déchu de sa splendeur passée, l'Ogooué, que l'on prit d'abord pour une branche du Congo, est encore un beau fleuve, supérieur au Rhin par son débit : 10.000 en moyenne et jusqu'à 50.000 mètres cubes à la saison des pluies ; sa longueur développée est de 1.200 kilomètres: Il forme un demi-cercle ouvert vers le sud et dont le
importants prennent leur source sur la bordure extérieure des plateaux et n'amènent guère à la mer que les eaux de la chaîne côtière ; ils ne peuvent donc constituer à eux seuls que des voies de pénétration d'ordre secon-
daire; mais il est assez logique de chercher à utiliser leurs vallées pour relier à la côte le réseau navigable du Congo. Le Tchiloango, qui forme la frontière eutre notre colonie et l'État indépendant, ne permettrait pas de s'avancer au delà de 200 kilomètres, et les difficultés que l'on rencontrerait seraient au moins égales et probablement bien supérieures à celles qu'éprouvent les Belges sur la rive gauche du Congo. Le Niari-Kouilou, au contraire, traverse la zone montagneuse en un point où la largeur en est peu considérable; sa vallée est en partie suivie par la route de por-
teurs qui va de Loango à Brazzaville, et c'est par là, semble-t-il, que l'on aurait le moin-s de difficulté à établir
un chemin de fer joignant le Stanley-Pool. Peut-être même suffirait-il de quelques dérochements pour rendre le fleuve partiellement navigable ; et l'on aurait alors une voie mixte, moins coitteuse. La vallée du Nianga,
encore mal connue, est d'ailleurs trop au nord ; on n'y pourrait faire que l'amorce d'une voie dont la longueur totale serait au moins double de la précédente. Enfin, à 400 milles au nord-ouest de l'embouchure du Congo, est situé le delta de l'Ogooué qui s'étendit autrefois de la lagune Nkomi à l'estuaire du Gabon, sur une largeur de plus de 200 kilomètres; le cap Lopez qu'il
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diamètre-limite est dirigé vers le nord-ouest ; ses affluents de gauche, Liboumbi, Lolo, Ofoué, Ngounié, rayonnent autour d'un massif montagneux (*), situé un peu au nord de ce diamètre et où prennent également leur source le Nianga et un important affluent du Niari-Kouilou; ses affluents de droite, Passa, Sébé, Ivindo, Okono, Banga, semblent prolonger en sens inverse le rayonnement des
premiers.
Des deux fleuves qui se déversent dans l'estuaire du 'Gabon, comparable à celui de la Gironde, le Ramboé, qui correspondrait à la Garonne, semble n'être qu'une ancienne bouche de l'Ogooué; le Como, au contraire, paraît avoir toujours eu une existence propre : il descend rapidement des plus hauts sommets des monts de Cris-
tal, d'abord torrent, puis fleuve impétueux, resserré entre des rives taillées à pic. Les fleuves du nord de la fiabonie
,
Mouni
San -Benito , Campo, présentent les
,
mêmes caractères.
Ces vastes contrées sont sillonnées d'itinéraires déjà nombreux, mais qui suivent le plus souvent les voies fluviales ; aussi
,
à part la région qui s'étend entre la
(*) Les monts Birogou, signalés par Duchaillu dès 1865.