Annales des Mines (1895, série 9, volume 7)
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SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
Albien, Vraconnien, Cénomanien, Turonien, Sénonien, Éocène, Miocène.
Les étages les plus anciens n'ont encore été signalés qu'au nord de la colonie et dans le Congo portugais ; mais il existe encore de telles lacunes dans nos connaissances
qu'on ne peut point affirmer l'existence d'une sorte de cuvette occupant la plus grande partie de notre région côtière, et où le crétacé supérieur et le tertiaire affleureraient seuls (*).
C'est au bord de l'Océan que l'on doit rechercher ces couches , soit pour les étudier, soit pour les utiliser; à.,
l'intérieur, elles sont recouvertes par les alluvions et par les eaux. Il est difficile de limiter leur extension; mais on en peut fixer un maximum : c'est la largeur de la zone littorale, une centaine de kilomètres en moyenne dans notre région. Au contraire, à la hauteur de Loanda,
le calcaire crétacé semble s'étendre fort loin à l'intérieur, ce qui prouve l'existence, en ce point, d'un golfe dans le massif central. En avant du rivage , le Phénomènes volcaniques. long d'un même grand cercle qui correspond sans doute à une importante cassure, sont alignés une série de volcans, probablement tertiaires ; le Caméroun, haut de 4.000 mètres, et son voisin, le Ptoumbi, sont soudés au rivage; mais vers le sud-ouest, Fernando-Po, Principe, (*) On pourrait aussi invoquer l'hypothèse d'un affaissement postérieur de cette partie de la côte.
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San-Thomé, Annobon et Sainte-Hélène forment un écran d'îles volcaniques.
Les puits de bitume et les sources salées que l'on trouve en divers points de la région côtière sont, sans
doute, en relation avec ces éruptions. La pointe Ngombé, près de Libreville, est un massif peu étendu de limburgite (e), et l'on peut attribuer à la même venue rocheuse le basalte néphélinique et la liparite, rapportés par M. Malheiro de Bombe-Grande et décrits par M. Choffat.
L'énorme développement de l'argile ferrugineuse est un des caractères les plus frappants de la
géologie africaine. A partir de Dakar, on aperçoit à toutes les escales des blocs de limonite bulleuse, qui, à SierraLeone et à Libreville, ont été employés dans la construction de divers édifices publics. Toute la région voisine
de la côte jusqu'à 200 ou 300 kilomètres à l'intérieur, est couverte d'une argile sans schistosité, avec, .en quel-, ques points, des marnes et, fréquemment, des masses concrétionnées de minerai de fer. Le D" Lenz signale cette formation dans le Mouni et dans ses affluents, dont les berges sont hautes de vingt mètres, au Gabon, dans l'Ogooué, et jusque sur les sommets de la chaîne côtière ; il la décrit avec complaisance, il l'assimile au diluvium et lui donne le nom de latérite; il rappelle qu'on en trouve d'analogue en Asie et en Amérique, mais il laisse son origine entourée de mystère. L'argile est un produit de décomposition superficielle plus ou moins remanié par les eaux ; mais tandis que dans les pays tempérés cette destruction est le plus souvent très limitée, elle prend une importance capitale dans les pays équatoriaux et tropicaux, par l'action com(*) Ire consolidation : olivine, pyroxène. pyroxène, fer oxydulé, verre ba sique brun.1 aucbite,