Annales des Mines (1895, série 9, volume 7)
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SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
Nous avons fait l'ascension du plus élevé d'entre eux, le mont Désousa (800 mètres); il se compose de deux pics accolés, de hauteurs inégales. Le premier présente des éboulis de phtanite et de grès oligistifère dont quelques éléments ont la même structure microscopique que
les dolomies de Lastoursville, qui font partie du même système sont elles-mêmes au contact du granite. Cet ensemble de roches constitue , avec les schistes chloriteux purs, antérieurs et rares, les deux niveaux sédimentaires les plus anciens, les seuls atteints par le
les phtanites sous-jacents. La base du second pic est
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métamorphisme.
formée des mêmes roches ; mais au sommet apparaissent en outre des bancs de grès horizontaux, grès grossier à. séricite et à oligiste ; au-dessus s'étend la latérite. En aucun point, on n'aperçoit de plissements, et les pics ont été façonnés uniquement par l'érosion.
Une formation comprenant au début des schistes argileux, plus ou moins sériciteux et charbonneux, des ,quartzites plus ou moins ferrugineux et dolomitiques et
Dans le bassin du Lélédi on retrouve la zone de schistes micacés grenatifères correspondant à celle de l'Obombi ; les filons de quartz sont nombreux, ainsi que les bancs de granite ou de pegmatite interstratifiés. La
.sources , deux aspects bien différents. Dans le premier cas, on aura des schistes micacés et feldspathisés, parfois graphiteux, des quartzites micacés et oligistifères, .des leptynolites ; les quartzites dolomitiques donneront .ces quartzites à amphibole que nous avons décrits sous le nom de cornes; sur les dolomies franches, l'action sera très limitée à cause de la compacité de la roche. Au contraire, s'il y a simple circulation d'eau siliceuse,
,
suite, naturellement discontinue des observations, indique
que les couches sont diversement inclinées et ont une direction générale N. 20° 0.
A la limite du bassin du Ningoué , apparaissent des roches moins nettement stratifiées, microgranites et granites de contact, et dans l'Abamié, le granite et une leptynolite à oligiste très métamorphique. Toute cette région est extrêmement tourmentée et très pittoresque; elle correspond bien au pays des Okotas. A quelques kilo-
mètres au sud de Njolé, les accidents de terrain deviennent moins fréquents, et le cours des rivières est plus régulier. Près du village de Foula (Ossiébas), on rencontre enfin des schistes non métamorphiques et des phtanites , qui marquent la limite de la zone métamorphique.
Ainsi, nous voyons cette formation de schistes ampé'houx et de phtanites s'étendre entre les massifs cristallins de Lambaréné et de Samkita, et au contact de celui de Njolé ; de même, ce sont les premières roches sédimen-
taires que nous ayons rencontrées dans l'Okanda; enfin
des dolomies franches, prendra, suivant qu'elle sera soumise à l'action du granite ou à la circulation des
les schistes seront peu à peu décomposés en argile, tandis que les quartzites, envahis par l'opale, passeront .au phtanite ; les cristaux de dolomie, nombreux dans cer-
taines de ces roches, seront remplacés eux-mêmes par la silice, mais l'apparence de leurs contours persistera ; dans ce cas encore, les dolomies compactes subiront le moins de changements. L'absence complète de fossiles et même d'organismes microscopiques ne permet point de fixer avec précision l'âge de cette formation. Par analogie avec les phtanites .de Bretagne, nous sommes tentés de la rapporter au silurien, les schistes chloriteux étant naturellement considérés comme les représentants de l'étage précambrien. Les schistes argileux et les arkoses compactes à ciment calcaire pourraient alors représenter le dévonien, tandis ,que tous les grès horizontaux et friables seraient du per-