Annales des Mines (1895, série 9, volume 7)
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SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
Issanguila, au contraire, les bancs sont presque horizontaux.
2° De Mossouk à Ngoma, des micaschistes, des quartzites, des poudingues et enfin des gneiss amphiboliques prédominants à partir de -Vivi. Ces couches, comme les précédentes, sont inclinées vers l'ouest et traversées de nombreux filons de quartz laiteux. M. Dupont voit dans cet ensemble le terrain primitif renversé ; 3° A Ngoma, il y a discordance, et l'on voit apparaître des couches qui se continuent jusqu'au Long Reach et qui sont interrompues en leur milieu par le massif de diabase d'Issanguila ; de sorte que la coupe entre Ngoma et le Long Reach présente successivement : un poudingue, des phyllades (schistes verts satinés), des quartzites,
La troisième zone (2" de M. Pechuel-Lcesche) comprend
ides quartzites et des quartzophyllades (ardoises) en strates horizontales, des calcaires siliceux et des caleschistes. A partir de Manianga s'étendent les grès et les schistes rouges.
Travaux de M. Dupont. - M. Dupont, dépassant le Stanley - Pool, est allé jusqu'au confluent du Kassaï; il rétablit dans leur intégrité les trois zones de M. Pechuel -Lcesche. De la côte à Borna, il rencontre trois formations distinctes 1° Des roches cohérentes, grès analogues à ceux d'Elobi et largement ondulés ; 2° Un calcaire fossilifère miocène non corallien 3° Le sable et l'argile. M. Dupont donne peu de détails sur ces formations ; il signale le calcaire fossilifère en un seul point, Kaïcolou Sanga, et n'énumère pas les fossiles qui permettent
le rapporter au miocène ; quant au grès, on peut en faire, soit l'équivalent des couches d'Élobi, soit la partie supérieure du Karoo. La seconde région est constituée par une chaîne de montagnes arasées, sans sommet bien proéminent, par sdes plateaux analogues aux Ardennes, au Hartz, aux Vosges, à la Bretagne. En allant de l'ouest à l'est, on rencontre successivement : 1° De la Roche fétiche à Mossouk, des gneiss et mica-
schistes pendant vers l'ouest, avec intercalation de six bandes de granite et de granulite (*) ; (*) M. Dupont sigale la fréquence dans ces gneiss et mica-schistes de la tourmaline et du grenat; ce sont ces mêmes roches
la diabase d'Issanguila , -- puis de nouveau le poudingue, les phyllades et les quartzites ; enfin des schistes gris. Cette série est encore traversée de nombreux filons de quartz.
4° Du Long Reach aux rapides de Tchoumbou s'étend une nouvelle formation, discordante avec la précédente c'est une série de calcaires et de schistes alternés et fortement plissés, analogue à celle du Condroz. Ainsi, on y rencontre, d'après M. Dupont, des marbres, des calcaires
à Stromatopores rappelant celui de Waulsort, des calcaires impurs, argileux, stratifiés, oolithiques, détritiques, etc., des schistes gris, verdâtres et rouges, et enfin des fossiles dévoniens dont on attend encore la descriptio.n. Dans toute cette formation, les filons de
quartz font défaut, mais M. Dupont a relevé quatre dykes de diabase. La troisième région est constituée par des couches largement ondulées ou horizontales reposant en discordance sur les tranches redressées des terrains dévoniens. C'est ainsi que de Tchoumbou à Ntamo, sous Léopoldville, on que M. Zboïnski dénomme, avec peut-être plus d'exactitude, quartzites et schistes micacés.