Annales des Mines (1895, série 9, volume 7)
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SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANCAIS.
ont été volés par les Pahouins au début du combat de la
nous n'avons pas pu confirmer cette hypothèse. Au contraire, nous avons rencontré, dans notre marche vers
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rivière Assangou (22 décembre 1893). Toutefois, nous avons rapporté du Nia un granite très quartzeux, du Goumvoula
un microgranite de contact et de l'Avankané la norite (*) qui a été présentée récemment par M. Michel Lévy à la Société de minéralogie. Le Djaré, le Nia, le Goumvoula et l'Avankané sont des affluents de la Banga. A mesure qu'on s'approche du Como, le sol devient de plus en plus quartzeux : d'énormes blocs de quartz portant quelques rares cristaux de feldspath et de mica se. dressent sur les bords du sentier de plus en plus impraticable; la forêt, dont les voûtes dépassent toujours
25 mètres, est cependant moins dense que sur les
collines argileuses de l'Ogooué; le Como, d'abord torrent, puis fleuve impétueux, creuse péniblement son lit au milieu de la masse compacte des roches. Dans son affluent le Mina, on retrouve un vrai granite, à gros éléments, pegmatoïde et dynamométamorphique ; dans le. Mvelabolo, des microgranites de contact; au confluent du Nfounané, des diorites associées aux roches précédentes.
Au pied du mont Mapinguenéfal, un microgranite à amphibole et à sphène rappelle les « cornes » de l'Ogooué (1. Là est à peu près la limite ouest du massif cristallin; vers la dernière boucle du Como, le pays est tout entier couvert d'argile, et les roches n'affleurent plus qu'aux rapides ; ceux-ci, d'après le D Lenz, sont formés de grès rouge à gros grains pendant vers l'ouest ; d'après ces indications, il semblerait que ce grès fût l'équivalent de celui que M. Dupont a signalé sur le Congo, et que nous allons retrouver dans la vallée du Niari-Kouilou; mais (") Cette roche est uniquement composé d'enstatite, de borablende verte et de labrador. (**) Nous avons trouvé dans les torrents des blocs de schiste chloriteux pur, mais jamais en place.
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Libreville, une série de roches qui ressemblent à s'y méprendre à nos arkoses du haut Ogooué. Le premier terme de la série est un schiste noirâtre, bitumineux, présentant au milieu d'un ciment argileux des fragments de quartz brisés ; il diffère par l'aspect de ceux qui suivent et il est en couches horizontales, dans un sousaffluent du So; puis viennent, dans l'Amoy, autre affluent de l'Avébé, un psammite, et dans le Vigna, du bassin du Tamboni, une arkose micacée en bancs pendant vers
l'ouest. Nous avons aussi noté, dans la Vanguia, des schistes dirigés nord-sud, dans l'Abanga (affluent du Como) un grès dolomitique et un psammite violet en grands bancs horizontaux. Il faut remarquer que tous ces points sont peu éloignés .du méridien de NinguéNingué, île autour de laquelle le D' Lenz a dû faire ses observations : ainsi son grès rouge doit faire partie de la même série.
Au delà de cette bande de psammites et d'arkoses, d'aspect ancien, plus ou moins inclinés vers l'ouest, et formant le versant extérieur des monts de Cristal (*), on ne rencontre plus que des couches horizontales de grès plus ou moins micacé, blanchâtre, que l'on peut considérer soit comme la partie supérieure de la formation permo-triasique, soit comme la base du crétacé gréseux d'Elobi. Le même problème a été posé par M. Choffat pour les grès de Bombe et par 111; Dupont pour ceux du bas Congo. Nous ne possédons pas encore des éléments assez précis pour le résoudre d'une façon certaine. Que
ces grès se soient déposés au pied d'un massif déjà émergé, cela est certain, mais ce qu'on ne sait point, c'est s'ils sont antérieurs aux ruptures qui ont dessiné (*) Versant extrêmement réduit dans le massif de l'Ogooué.