Annales des Mines (1895, série 9, volume 7)
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SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
il nous parait d'âge récent; mais ne correspond à aucun terme de nos différentes séries (*) En résumé, dans une coupe ouest-est, passant par Libreville, l'importance des diverses formations serait la
grès rouges, à une faible distance de la côte. Quant au granite, il n'est signalé que sur le littoral, un peu au sud de Mayoumba, formant un pointement aurifère connu
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suivante : 1° A Libreville. Turonien horizontal 2° Région saumatre de l'Ikoy 3° Grès ferrugineux, calcarifère, horizontal 4° A la hauteur de Ningué-Ningué et de l'Abanga. Grès micacé et feldspathique en couches inclinées vers l'ouest [grès rouge de Lenz (?)] 5° Région cristalline
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40
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50isn' constatés, 100
probablement.
Région intermédiaire entre le Congo et l'Ogooué. Une lacune de plus de 2° en latitude s'étend au milieu de notre esquisse géologique ; c'est grand dommage, parce que, au milieu, s'élève un massif montagneux important et isolé, les monts Birogou-Bouanga de Duchaillu, dont le niveau dépasse peut-être celui des plateaux, et dont il
serait essentiel de connaître la nature. Nous ne possédons que quelques indications très sommaires de M. Pechuel-Lcesche sur les cours inférieurs du Nianga et du Kouilou, et encore est-il difficile de les reporter sur nos cartes. Dans le Nianga, la zone cristalline et métamorphique n'existerait pas. M. Pechuel-Loesche indique seulement des schistes argileux et un petit massif calcaire ; mais il est impossible de dire si ces deux formations correspondent à notre silurien et au dévonien de M. Dupont. Dans
Niari-Kouilou, au contraire, les schistes cristallins apparaissent en une bande, formant les chutes de Kakamuêka ; puis viennent les schistes argileux et enfin les (*) C'est probablement un facies continental du permo-trias, analogtie aux schistes du Karoo.
depuis longtemps. Ainsi la zone métamorphique qui, sur la bordure extérieure du plateau, donne une région tourmentée, avec des
montées et des descentes fréquentes, et par conséquent difficile à traverser, semble être réduite au minimum, dans le bassin du Nianga ; peu étendue dans celui du Niari-Kouilou, elle augmente peu à peu d'importance vers le sud et se complique singulièrement au point où elle est coupée par le Congo : là, en effet, apparaissent les micaschistes, les gneiss et le granite ; vers le nord, elle s'accroît plus rapidement encore ; déjà considérable dans le bassin de l'Ogooué, son développement devient énorme dans le monts de Cristal. Et la géologie nous conduit à cette conséquence : c'est vers le troisième et le quatrième parallèle, que l'on doit chercher la voie de pénétration la plus facile, sinon la plus courte, vers le bassin du Congo.
Pourquoi le grand fleuve lui-même n'a-t-il pas suivi à rebours cette voie ? Nous avons dit que toute l'importance de son bassin était due à un affaissement d'une partie du plateau non soutenue par le massif cristallin pourquoi ce mouvement ne s'est-il pas prolongé vers la côte, entre les degrés 2 et 4 de latitude sud? Il y a là une objection grave contre notre théorie, objection qu'il est difficile de réfuter d'une façon certaine dans l'état actuel de nos connaissances. Notre opinion, c'est que dans cette région-là, il existe, non plus près de la côte, mais à 300 kilomètres dans l'intérieur, un massif cristallin, à peine visible au milieu des grès, mais qui a empêché l'affaissement de se propager. On pourrait à bon droit nous accuser de faire un cercle vicieux, si nous n'avions quelque autre raison de croire à