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Annales des Mines (1895, série 9, volume 7)

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SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.

SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.

limite du massif ancien le plus énergiquement soulevé, celui des monts de Cristal, qu'on aurait le plus de chance de trouver les affleurements carbonifères, en particulier sur la côte de la Gabonie , où les couches paléozoïques pendent vers l'Océan (*).

Il existe à Bata, au milieu d'un schiste gris, pyriteux, qui ne se rapproche d'aucun terme des différentes séries

que nous avons étudiées, et qui paraît beaucoup

plus

récent que tous les schistes de l'Ogooué et du Congo, une couche de lignite; les échantillons que nous avons eus entre les mains constituent un assez mauvais combustible et nous manquons de renseignements sur l'importance du gîte.

Huiles minérales. On a toujours prétendu qu'il existait du pétrole au Congo. En réalité, dans toute la région côtière, on trouve de petits puits d'où s'échappe en faible quantité une matière visqueuse, noirâtre ou brunâtre, dont les indigènes enduisent les pirogues, les pilotis de leurs cases, etc. Divers voyageurs qui ont étudié les gîtes de la province d'Angola, ont conclu que la substance en question est du bitume et ne présente pas grand intérêt. Plusieurs puits ont été signalés dans le bas Ogooué et dans le Ngounié ; entre autres une sorte de fontaine intermittente dans la région du Fqnan-Vaz et une source au bord du lac Isanla, à 6 heures de Ncogo (rive gauche de l'Ogooué, en amont du Lambaréné). Les pouvoirs calorifiques de deux échantillons qui proviennent de cette région se rapprochent beaucoup, d'après des expériences faites à l'École des Mines, de ceux de divers pétroles (**).

Il est donc probable qu'on pourrait retirer, par distilla(*) Grès feldspathiques et micacés paléozoïques. (**) Huile minérale du Fernan-Vaz . . . 10.188 calories. du lac Isanla . . . . 9.267

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tion de ces hydrocarbures, pris en profondeur pour éviter

l'action oxydante de l'air, une huile minérale de bonne qualité. Mais le débit des différents puits connus paraît très faible et on ne pourrait être fixé sur l'importance et sur la valeur du produit que par des sondages. Le sel est fort estimé des indigènes et Sel gemme. constitue dans plusieurs régions de la colonie un imporr

tant objet d'échange. Dans la province d'Angola, la formation permo-triasique en renferme des gisements

considérables, exploités d'ailleurs par les indigènes. Dans notre colonie, on né connaît encore rien de pareil, sauf peut-être un gîte signalé par J. de Brazza dans son exploration de la Sébé et sur lequel nous manquons de détails. En revanche, dans la région côtière, les sources salées paraissent nombreuses ; il en existe une sur la route du lac Azingo au Ramboé ; de même, M. Mizon a traversé au nord du Kouilou, dans le Bakarnba, une plaine salée mais là les sels amers et caustiques (magnésie et potasse) sont mélangés au sel gemme.

Ils ont deux origines : la formation crétacée qui entoure le plateau africain donne, à la carrière de Glass, près de Libreville, un calcaire sableux, que l'on passe au four à chaux ; le produit est assez médiocre, on Calcaires.

l'utilise cependant, en le mélangeant à -une certaine quantité de chaux importée. La formation dévonienne, qui apparaît dans la vallée du Kouilou, près de Loudima, et qui est surtout abondante calautour de Bouanza et de Comba, présente, à côté de

caires dolomitiques, quartzeux, marneux, chargés de silicate de magnésie, des roches qui ne laissent aucun

résidu aux acides. Les calcaires oolithiques du Djoué, découverts par M. Thollon, sont durs et peuvent recevoir un très beau poli; dans la gorge du Congo, où la forma-