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SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.

SUR LA GÉOLOGIE 'DIT CONGO FRANÇAIS.

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saurait être employé pendant longtemps encore que pour les usages locaux, de même que le lignite de Bata ; les

puits salés et les gîtes de sel gemme pourront fournir sans frais de transport et à des distances souvent considérables de la côte, un précieux objet d'échange. Les puits de bitume, par distillation sur place, donneront, d'une part, une huile excellente pour l'éclairage et pour machines spéciales : e , d'autre part, ces résidus qui, )les

( sous le nom de mazou sont employés dans tout le Caucase au chauffage des locomotives. Enfin, au point de vue de la construction et des travaux publics, on peut dire que les matières premières ne font pas défaut à notre colonie : on y trouve en abondance

le bois, la pierre à plâtre, la pierre à chaux, les pierres de construction (calcaires, grès, granite), l'argile. Si ce ne sont pas là des richesses de premier ordre, il .convient toutefois d'en tenir compte dans une exploitation méthodique et rationnelle du pays : elles nous paraissent

destinées à fournir un appoint qui, actuellement, n'est déjà pas négligeable, aux entreprises agricoles, qu'il faudra, si l'on veut donner quelque essor à notre colonie, substituer prochainement au système du troc, au commerce du caoutchouc et de l'ivoire, tel qu'on l'a entendu jusqu'à présent. Et cette importance ne fera que s'accroître à mesure que le pays, à peine exploré, sera plus

CHAPITRE VIII. CONCLUSIONS.

L'Afrique occidentale présente au voyageur, entre l'estuaire du Gabon et l'embouchure du Congo, une côte basse, marécageuse, découpée de lacs nombreux et d'estuaires profonds; au delà de cette zone littorale, d'une largeur moyenne de 60 kilomètres, on arrive, par une succession d'arêtes et de gradins au grand plateau, profondément creusé par l'érosion, sur lequel s'étend la majestueuse forêt équatoriale. Là, les points ménagés par les eaux ne dépassent pas 800 mètres, tandis qu'au nord du Gabon, une véritable chaîne côtière, formant le fond du golfe de Guinée, s'élève à 700 mètres plus haut.

Sur les côtes, affleurent des calcaires gréseux fossilifères qui se sont déposés à partir du crétacé inférieur jusqu'à nos jours ; ils dépassent aujourd'hui de quelques

des monts de Cristal, si rarement visité, nous réserve bien

mètres le niveau de la mer, révélant ainsi un faible et récent relèvement du rivage. Puis viennent des grès sans fossiles , largement ondulés, d'âge incertain; enfin des terrains anciens, formant des crêtes de plus en plus élevées jusqu'aux plateaux ceux-ci sont, comme la bordure sublittorale, de grès non fossilifères, et laissent parfois apparaître, au milieu des vallées les plus pro-

des surprises.

fondément creusées, un soubassement granitique et mé-

complètement connu : la latérite qui couvre presque tout le pays cache sans doute bien des richesses et le massif

tamorphique; ils sont limités vers le nord - ouest par

des pointements, également cristallins, de 1.500 mètres d'altitude. L'argile et le sable couvrent presque tout le pays, ils ne laissent plus voir, à 500 kilomètres de la côte, que les grès plus ou moins friables, toujours horizontaux

et pour retrouver les roches anciennes, il faut aller