Annales des Mines (1895, série 9, volume 7)
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SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
jusque dans le haut Oubangui (*), ou, dans le haut Congo, sur les confins du massif des grands lacs (**), ou encore, vers le sud, dans les monts Mossarnba (***). Ainsi le bassin du Congo est entouré d'une ligne discontinue de massifs
A 200 kilomètres à l'est de ce premier axe de soulèvement s'en trouve un second autour duquel se grouperaient les monts Birogou-Bouanza de Duchaillu, nud
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anciens, tantôt peu apparents au milieu des grès, tantôt dépassant de beaucoup leur niveau. Au cours du présent travail, nous avons signalé, sur le sol même de la colonie, la présence de trois de ces massifs , très différents d'importance. Le plus puissant est celui des monts de Cristal : il forme au nord de
l'équateur et le long des côtes de la Gabonie ,
sur
trois cents milles au moins, une bande large d'environ 200 kilomètres (****), presque exclusivement composée de
roches granitiques, qui enveloppent quelques fragments de schistes et de quartzites énergiquement métamorphisés. Les apophyses granitiques s'étendent, sous les grès, jusqu'à 5 ou 600 kilomètres de la côte, dans le bassin de Sébé (*****) et vers le sud, dans le bassin de l'Ogooué ;
mais dans ces régions les terrains métamorphiques et les sédiments anciens prédominent de beaucoup sur les roches cristallines. Le second massif est celui du bas Congo : il n'a été dégagé que par l'érosion, comme les roches anciennes de l'Ogooué ; largement développé vers le sud, il n'est probablement qu'une apophyse des monts Mossamba (1.600 mètres) qui forment dans la province -portugaise de Benguela le pendant des monts de Cristal ; il vient mourir au nord vers Mayoumba : le granite y est encore plus rare que dans l'Ogooué et ne se manifeste que par des pointements isolés autour de Mayoumba et de Borna. (*) St. Meunier, /oc'. cit. Voir la bibliographie. (**) Dr J. Cornet, /oc. cit. (***) Paul Choffat, /oc. cit. (****) D'après M. Fourneau, (*****) D'après J. de Bi-ana.
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orogénique essentiel dont la nature géologique est encore inconnue (*), les divers pointements granitiques que nous avons aperçus dans le haut Ogooué et dans ses affluents de gauche et enfin le massif cristallin marqué
par J. de Brazza au sud du plateau des Achikouyas. Cette seconde saillie s'affirme moins nettement que la
première; elle se rattache peut-être aux monts de Cristal et elle paraît limitée vers le sud : c'est grâce à elle que le cours inférieur du Congo s'est rejeté au-dessous du cinquième degré de latitude sud, au lieu de traverser la
brèche de Mayoumba, et que se sont établis les deux bassins autonomes du Niari et du Nianga. On manque de renseignements précis sur les monts Mossamba, dont le massif du bas Congo n'est probablement que le prolongement vers le nord en revanche, l'expédition de Katanga a rapporté des coupes détaillées du versant ouest du massif des grands lacs. Citons enfin, pour mémoire, trois bandes de terrains métamorphiques rencontrés par M. Dybowski sur la route d'El Kouti, au nord du coude de l'Oubangui : elles se rattachent probablement à un massif plus important.
Après avoir rappelé brièvement la structure de la partie occidentale de l'Afrique équatoriale, nous allons essayer d'en suivre l'évolution à travers les âges géologiques.
Archéen.
- Sans reprendre l'éternelle discussion sur
l'origine des terrains primitifs, nous pouvons dès maintenant affirmer que dans la région précédemment définie (*) Une seconde hypothèse ferait des monts Birogou un massif ménagé par l'érosion au milieu des grès.