Annales des Mines (1895, série 9, volume 7)
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SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.
Ailleurs, les lois les plus simples peuvent échapper à notre
bien avec les principes de la mécanique et de l'astronomie, peut recevoir, par l'étude du plus simple des
perspicacité, masquées par les effets de lois partiellement antagonistes. Le physicien, dans ses expériences, élimine toute les causes hormi celle qu'il étudie; le géologue ne saurait faire de même : la matière lui est imposée, telle quelle, dans toute sa complication. Mais ne serait-ce pas une grande force pour une hypothèse géogénique, de s'appliquer au plus simple des continents? M. Lowthian Green (*) a envisagé l'allure actuelle du relief terrestre comme une déformation tétraédrique de
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continents, une nouvelle confirmation.
,
l'écorce primitivement sphérique et il a indiqué la prédominance, dans là région du Pacifique, de plusieurs systèmes de directions, qui coïncident assez bien avec les
lignes d'un réseau ternaire. Les traces sur la sphère initiale des pointements tétraédriques qui correspondent aux continents, sont des triangles équilatéraux. Un calcul très simple montre que, pour l'Afrique, le sommet du pointement correspondant se placerait vers les volcans du Borkou (**), en plein Sahara. Le peu d'importance du relief des continents par rapport au diamètre de la terre, nous oblige à admettre, dans l'hypothèse de
M. Lowthian Green, que les terres se sont groupées, comme par cristallisation, autour d'un pointement initial, infiniment petit, dont la trace, considérée comme plane,
est un triangle équilatéral à angles de soixante degrés. Ce triangle initial est justement l'élément du réseau que nous avons défini par des considérations uniquement tirées de la géologie et de la géographie. Et nous sommes heureux de dire, en matière de conclusion, que la théorie
si séduisante de M. Lowthian Green, qui s'accorde si (*) Vestiges of the Molten Globe, London, 1873. (**) Il suffit de calculer l'angle sous lequel on voit, du centre de la sphère, un côté du tétraèdre, environ 110%
Paris, 17 octobre 1894.
NOTE I. SUP. LA GÉOLOGIE DU BASSIN DU NIARL
Postérieurement à l'achèvement du mémoire qui précède, M. Marcel Bertrand, ingénieur en chef des mines, a publié dans la Revue générale des sciences (15 novembre 1894) un très intéressant article dans lequel il expose les résultats obtenus dans le bassin
du Niari, par M. Regnault, ingénieur civil des mines, puis pal. MM. le capitaine Lamy et le Dr Alvernhe. Ces nouvelles recherches ont confirmé l'exactitude des traits essentiels que j'avais déjà établis (*), d'après les renseignements recueillis depuis plusieurs années dans la même région par MM. Cholet et Thollon. M. Regnault paraît avoir négligé les roches Métamorphiques du Mayombe; en revanche, il signale l'importance d'une formation de schistes noirs et de quartzites dans laquelle il est impossible de ne pas voir l'équivalent du facies silurien non-métamorphique de l'Ogooué. 11 est donc probable que l'on arriverait par des études de détail à saisir dans le Mayombe plus aisément encore que dans l'Ogooué, l'enchevêtrement des deux facies. Les recherches de MM. Lamy et Alvernhe ont porté principalement sur les affluents de gauche du Niari, sur la limite inférieure de. la formation calcaréo-schisteuse (dévonien); plissées dans le Congo, ces couches avaient été trouvées horizontales par MM. Cholet et Thollon dans le bassin du Niari; les nouvelles observations montrent qu'elles se relèvent dans les hauts affluents
de gauche du Niari. Elles y forment des lignes de plis orientés est-ouest et comme les dernières branches de l'éventail tracé sur la carte de M. Dupont; seulement, un_ certain nombre de branches intermédiaires auraient été, d'après M. Marcel Bertrand, arasées et recouvertes par les grès rouges horizontaux qui for(*) C. r. Acad. sc., '29. et :19 octobre 1891.