Annales des Mines (1895, série 9, volume 7)
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GISEMENT DE PYRITE ARSENICALE AURIFÈRE
Château, et profonde de 10 à 12 mètres. Une grande tranchée, de 15 mètres de profondeur, s'en détache dans la direction Nord 70° Est, et se termine près du moulin des Trois-Oies. Dans toute cette région des fouilles, on
ne voit, sur les travaux ou dans leurs déblais, que des quartz blancs, quelquefois légèrement teintés d'oxyde de fer, en fragments de la grosseur du poing, à angles vifs,
paraissant avoir été cassés au marteau. Il me paraît très vraisemblable que ces excavations ont été ouvertes sur un filon de quartz, chargé de mispickel aurifère dont la direction serait orientée sur le Nord 70° Est (magn.). Comme ce filon n'est pas visible en place, on ne peut juger de sa puissance. M. Desvaux estime à Orn,30 au minimum l'épaisseur de sa partie minéralisée, non compris la gangue quartzeuse, d'après les morceaux de mispickel massif de pareilles dimensions qu'il a trouvés dans les déblais. Je n'en ai pas vu d'aussi considérables, mais j'en ai facilement trouvé d'aussi gros que le poing. Ce filon est probablement accompagné d'un filon qui le suit à petite distance et parallèlement en faisant avec
lui un angle de 10° au plus. On voit en effet sur le flanc nord de la fosse du Verger un gros quartz en place que l'on retrouve sur le chemin de Saint-Pierre au Petit-Montrevault. En ce dernier point, il est à 6 mètres au nord de l'axe des fosses du Verger et du Château. Il plonge vers le sud sous un angle de 75°. Il est très nettement encaissé et est formé, du mur au toit, par une masse quartzeuse, avec fleurs arsenicales oxydées, de 0rn,90 de puissance, suivie d'une bande de schiste très quartzeuse de 1'1,30, puis de 0'11,30 d'argile blanche enveloppant des noyaux de quartz. C'est probablement à ce second filon qu'on doit rapporter la ligne septentrionale des fosses du Bois- des -Soeurs. L'importance moindre des travaux de cette ligne indiquerait que
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ce filon a été moins riche que celui exploité sur la ligne méridionale des excavations. La roche encaissante de ces filons est un schiste de transition argileux, de couleur grise ou jaunâtre, assez
tendre et peu feuilleté. A en juger par son aspect sur les bords de l'Eyre et du ruisseau de la Bellière, ses bancs sont puissants et peu inclinés sur l'horizon. Nulle part on ne voit de roches éruptives. Les fouilles de Saint-Pierre-Montlimart ne sont pas les seules de la région. On en trouve d'autres, moins importantes, dans les localités suivantes 1° A la Rioté, ferme située sur la commune de la Salle-
Aubry, à 3 kilomètres, à vol d'oiseau, au sud-est de Saint-Pierre, on voit une grande tranchée de 50 mètres
de longueur sur -10 de largeur et 5 de profondeur, orientée sur le Nord 70° Ouest (magn.), dans les déblais de laquelle on trouve des morceaux de quartz blanc, et
plus abondamment, des petits fragments d'un quartz noir bleuâtre, tout différent du quartz blanc de SaintPierre. Aucun indice de minerai. Il est visible que les fouilles anciennes s'étendaient sur une longueur plus considérable et que les travaux de culture l'ont diminuée et la diminuent chaque jour. 2° Près de la Minière, habitation située à 1.500 mètres
au nord-est de la Rioté, il existe encore, dans un petit bois, trois fosses alignées sur le Nord 60° à 65° Ouest (magn.), profondes de 4 à 5 mètres et mesurant ensemble
environ 80 mètres de longueur. On n'y trouve pas de minerai, mais on voit encore à l'extrémité occidentale des fouilles un gros massif de quartz blanc en place, lambeau probable du filon autrefois exploré.
3° A 2 kilomètres au sud de Saint-Pierre, entre les habitations connues sous les noms de la Godinière et de Brégolles, il
reste des traces évidentes d'anciennes