Annales des Mines (1895, série 9, volume 7)
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EN ANGLETERRE.
NOTE SUR LA QUESTION DES POUSSIÈRES
stemming) (') et développa une flamme qui brûla légèrement l'ouvrier placé du côté du puits et beaucoup plus sérieusement ceux du côté opposé, surtout deux d'entre eux, sans enflammer toutefois la poudre de leurs flasques. Une grande quantité de poussière cokifiée recouvrait les parois ; il y en avait moins en couronne. Les traces de coke s'étendaient à 18 mètres du côté des puits et à 35 mètres du côté opposé allant en s'atténuant de plus en plus à partir du coup.
La commotion fut perçue au puits, et, dans la mine, par deux ouvriers occupés à 1.100 mètres de distance. Leurs lampes furent éteintes et ils vinrent aux renseignements. Les seuls dommages consistèrent dans l'arrachement d'une toile d'aérage à 140 mètres de distance et dans l'enlèvement du crépissage des barrages sur 250 mètres de longueur. ANNEXE Ne 2. EXPÉRIENCES DE M. HALL SUR LES POUSSIÈRES.
Les expériences de M. Hall ont été faites dans les conditions suivantes. On disposait d'un puits vertical de 46 mètres de profondeur et de 2m,14 de diamètre. Des madriers de bois
horizontaux de 1m,83 de long et de 0'11,125 de large étaient implantés de chaque côté du puits, de haut en bas, à une distance de 1m,83 les uns des autres, de façon à représenter le boisage d'une voie souterraine. (*) Dans son rapport, rédigé immédiatement après l'accident, M. Bell indiquait donc nettement le coup comme ayant fait canon ; dans l'enquête il l'a mentionné et la commission l'a considéré comme un coup surchargé. (V. p. 512, 1- note.)
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L'aérage était assuré par un ventilateur à main, soufflant dans des tuyaux de tôle, de 0m,25 de diamètre ; l'extrémité de ces tuyaux s'arrêtait à 1,53 du fond du puits. Le courant était d'environ un tiers de mètre cube par seconde.
On descendait et on fixait verticalement au fond du puits, par une chaîne en fer passant sur une poulie, un
canon en fer forgé de 0m,90 de long avec une âme de 0',050 de diamètre le trou de mine. La
et 0m,61 de longueur représentant
charge était invariablement de
679 grammes de poudre noire ordinaire avec bourrage en poussière de charbon sur 0m,30 de hauteur. Le canon était toujours chargé au jour et descendu par la chaîne au fond du puits, en son centre, où il était tenu verticalement. L'allumage se faisait à l'électricité. La charge était supérieure à celles habituellement pra-
tiquées, lesquelles dans le Lancashire notamment sont de 550 grammes environ; on voulait ainsi reproduire le cas de la flamme résultant de l'explosion d'une petite quantité de grisou. D'ailleurs la bourre était simplement posée et non fortement chassée, comme dans la pratique, en sorte que la projection des flammes devait être infiniment moins violente.
Pour tirer avec des explosifs détonants, on s'est servi d'un tube en fer avec bourre en poussière de houille, dans la crainte de briser le canon.
Les expériences, qui ont duré douze jours , commençaient chaque matin par deux coups à blanc, de 900 grammes de poudre, afin de permettre aux assistants d'apprécier ensuite plus sûrement, par comparaison, l'influence des poussières. Chaque échantillon de poussières était d'abord essayé en suspension, c'est-à-dire que le coup était tiré lorsque
la poussière, jetée de l'orifice, flottait encore dans le