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580 LES SOURCES THERMALES DE NÉRIS ET D'ÉVAUX.

LES SOURCES THERMALES DE NÉRIS ET D'ÉVAU.. 581

deux curieuses traînées très minces de tufs du culm

deux zones granitiques est-ouest séparées par les gneiss

(dinantien), l'une à l'ouest de Marcillat, l'autre à l'est de Saint-Gervais. Au sud-ouest de Montluçon, c'est encore la direction des deux grands filons de quartz du Peux-deSaulx et des îles et des innombrables filons de microgranulite de la région de Prémillat.

d'Évaux, ils s'interrompent à peu près complètement

L'allure des terrains archéens le long de la traînée houillère de Saint-Eloy, montre bien que, si ces terrains sont aujourd'hui localement alignés parallèlement à la traînée, ce n'est pas parce que celle-ci correspond à un synclinal ordinaire d'une chaîne de plissement primitive, mais parce qu'il s'est fait (peut-être à l'époque dina,ntienne), le long de la cassure aujourd'hui marquée par le houiller, un déplacement relatif des deux parties sé-

parées par cette faille, avec une friction intense qui a infléchi les terrains schisteux entraînés dans le sens du voussoir animé du mouvement le plus rapide (mouvement vers le nord du voussoir de l'est) ("). C'est ce qu'indiquent notamment les courbures vers le sud prises par la limite

du gneiss et du granite dans le voussoir est, près

de

Montmarault et près de Sainte-Christine, tandis qu'inversement, dans le voussoir ouest, on a une inflexion vers le nord très bien marquée près de Goutières. Cette direction N. 30° à 40°E., qui est, par conséquent, sans conteste, une direction de fracture importante de l'époque dinantienne, a donné lieu, comme nous venons de le dire, à de très nombreux filons de microgranulite : 1° au sud de Montluçon vers Prémillat, et 2° au sud d'Évaux, entre Mainsat et Auzances et de Bellegarde à la Celle. Ces filons présentent là un phénomène remarquable et qui ne paraît pas accidentel : c'est que, très abondants dans les (*) C'est le cas des cassures dues à une action tangentielle et formant des filons souvent minéralisés, que M. Suess appelle des

Bldlter (intlitz der Erde, I, p. 156 et 159).

dans ces gneiss, où c'est à peine si l'on en voit quelquesuns aux environs de Teillet. Le fait, sans présenter une généralité absolue (car nous pourrions aussitôt citer de nombreuses exceptions à côté de Montluçon même et surtout autour de la grande nappe de microgranulite de Pouzol à l'est de Menat), est cependant très habituel dans le nord du Plateau Central, et l'on peut sans doute l'expliquer par ce fait, que la présence des terrains archéens suppose une accumulation de sédiments que les roches ignées de la profondeur ont eu plus de peine à traverser, tandis que là où le granite, roche ignée elle-même, apparaît, la croûte solide avait une moindre épaisseur. Ce faisceau microgranulitique prête à une autre observation; son arrêt à la rencontre du terrain dinantien au sud d'Évaux est tellement brusque, qu'on ne peut pas ne pas supposer là, le long de ce dinantien, une faille manifestée d'ailleurs par beaucoup d'autres indices, et il ne serait pas impossible, dès lors, que le faisceau de Premillat (au nord) en fût le prolongement rejeté vers l'ouest par cette faille.

Cette faille serait donc un premier indice de la direction perpendiculaire à la précédente N. 120° E., suivie par

la traînée de terrain dinantien qui va de la Celle-sousC.rouzon à Chambon, Saint-Julien-la-Genète et Châteausur-Cher ; mais les directions N. 120° à 140° E. sont surtout marquées par les beaux filons de quartz qui, de Chatelus ou de Bous sac vers Évaux et Biollet, traversent tout le pays comme de véritables murailles en saillie

visibles de très loin et aussitôt reconnaissables à leur aspect ruiniforme. Un de ces filons, qu'on doit peut-être considérer

comme ayant eu jadis une continuité plus grande, interrompue aujourd'hui par un rejet le long de la faille