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Annales des Mines (1895, série 9, volume 7)

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586 LES SOURCES THERMALES DE NÉRIS ET D'ÉTAUX.

dire parallèles à l'allongement général de la veine (souvent tapissées de calcite). De même encore, sur la route de Néris à Villebret, à la rencontre du ravin situé à 900 mètres sud-est de Néris, le granite présente un réseau de fissures dessinées en

brun par une altération due à la circulation des eaux

LES SOURCES THERMALES DE NÉRIS ET D'ÉTAUX. 587

montant vers Serclier (0). Il est encaissé dans un granite porphyroïde avec une direction N.120° à '160° E., au voisinage presque immédiat d'un filon de porphyrite. Sa largeur est de plus de 1 mètre ; il est à peu près vertical et formé de quartz cristallisé ou pétrosiliceux de teinte verte ou violette, avec des cubes de fluorine ayant jusqu'à 1 centimètre

superficielles et dans certaines desquelles une sécrétion très ancienne, peut-être contemporaine de la consolidation

de côté (incolore, violette ouverte), et de la barytine,

granitique, a souvent fait cristalliser, sur 1 à 2 centimètres d'épaisseur, des veines exclusivement formées de feldspath. Ces cassures du granite, qui lui donnent souvent l'air d'être disposé par bancs stratifiés, sont là

ment dans ce genre de filons, parait s'être déposé en

dirigées pour la plupart N. 120° E. avec plongement nord.

Il ne serait pas impossible que ces diaclases eussent joué là, dans la circulation des eaux souterraines, un rôle analogue à celui que M. de llochstetter leur a (très judicieusement, ce semble) attribué à Carlsbad (*). Néanmoins c'est aux filons de quartz à fluorine que nous attribuons, dans l'émergence de ces sources, un rôle essentiel, et c'est, par suite, ces filons de quartz qu'il convient d'étudier avec quelque minutie. Les principaux, qui se trouvent au nord-est de Nevis, ont une direction N.135° E. qu'on retrouve également,

comme nous l'avons dit, dans les nombreux filons de porphyrite micacée (") et dans les veines de granite à grain

fin de la région. L'un d'eux a pu être exploité, il y a quelques années, comme gisement de spath fluor, sur le chemin de Néris à Serclier, au delà du ruisseau qui passe au pied est des Billoux (ruisseau qui longe également, plus au sud-est, une veine de granite à grain fin), environ à mi-côte en

blanche ou rose. Le quartz, comme cela arrive fréquem-

plusieurs phases avant et après la fluorine, et a subi des dislocations contemporaines du remplissage qui lui donnent souvent un aspect bréchiforme ; on trouve notamment

des fragments anguleux de quartz gris ou bleuâtre compacts englobés dans les veines de fluorine. Le filon renferme, en outre, un peu d'hématite rouge. Des veines connexes et parallèles, situées au pied de la pente, au bord du ruisseau, sont tapissées d'aiguilles de quartz et de lamelles de barytine ; l'une d'elles contient une forte proportion de pyrite. D'autres filons de même nature, encaissés dans le granite, ont été également exploités ou au moins explorés

sur le chemin de Néris à Commentry, au point où il se sépare du chemin qui va aux Ferrières, près des Charles. On peut observer, en ce point, plusieurs veines de fluorine violette, épaisses de quelques centimètres, dirigées N. 130° E. et accompagnées de petites veinules de quartz ; la barytine fait ici défaut ; des veinules de quartz parallèles aux filons se montrent jusqu'à une certaine distance dans la roche encaissante qui est altérée et kaolinisée au contact. On retrouve également près des Triers des veines de flcuhoarrilnese. nombreuses qui semblent prolonger celles des

(*)Mém. de l'Académie de Vienne, t. XXXIV, 1878. (**) Pour ces porphyrites, nous renvoyons à notre Note sur les porphyrites de l'Allier (Bull. Soc. géol., 30 sér., t. XVI, p. 84, 1887).

(0) Filon désigné par Q, Ba, Fi sur la carte, Pl. XXI.