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Annales des Mines (1895, série 9, volume 7)

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'604 LES SOURCES THERMALES DE NÉ RIS ET D'ÉvAuX.

.chlorosodiques, iodobromurées ( ainsi que celles de Bourbon-l'Archambault) ; celles d'Évaux comme salines. Le désir d'expliquer les propriétés thérapeutiques attri-

LES SOURCES THERMALES DE NÉRIS ET D'ÉVAUX. 605

et Vauquelin (*) donna la composition suivante pour le résidu

buées aux eaux y a fait rechercher des traces infinitési-

Ya 0 CO2.

males de certaines substances, telles que l'iode et le

33,34

brome, qu'on voit figurer dans la désignation officielle des sources de Néris, alors que l'iode n'est appréciable, à Néris comme à Évaux, qu'en trace dans les conferves et que le brome y est à peine perceptible. On a de lame reconnu la présence d'une très légère quantité de fluor Néris.

Il résulte de semblables désignations le défaut que, lorsqu'on veut étudier les eaux d'une région à un point de vue, non plus médical, mais scientifique, .en se fiant _aux statistiques, on se trouve amené à classer dans une même catégorie, eaux salines, des eaux qui renferment -255 grammes de chlorure au litre comme celles des salines de Hall (Tyrol) ou les sources d'Évaux qui en tiennent Ogr,17.

Na O. S03.

28,68

NaCI.

Si 02

Ca O. 2CO2.

no.

Matières organiques.

15,28

8,34

2,8

9,02

2,54

Vers 1822, Berthier (') trouva dans un litre

analyses anciennes qui n'ont qu'un intérêt historique.

En 1670 et 1671, Duclos (*) avança que les eaux de Néris renfermaient de l'alun, du bitume et du soufre. En 1786, Philippe dit qu'elles contenaient : une terre _absorbante, subtile ou muqueuse, du sel de Glauber, du tartre vitriolé, du sel marin et du sel alcalin minéral. En 1805, le D' Moissier (**) reconnut qu'un litre ren-

0,42 0,84 0,21 0,17

Puis Robiquet ('), étudiant les gaz, constate qu'ils -trace d'oxygène, et Bussy (****) donna les compositions suivantes Air recueilli à la surface du puits

Gaz

spontané du puits de la Croix.

.

Gaz

dégagé par

de César,

l'ébullition de l'eau.

95

81

62

3

»

»

2

19

38

100

100

100

.

Oxygène

D'après Frémy ('"), le résidu renferme Na0. S 03. Na O. C 03.

38,2

19,01

NaCI.

Ca O. C 03.

Si02

K 0 et Fe3 03.

HO.

12,59

2,95

11,28

traces

15,22

En 1858, Lefort, en 1891,M. Willrn, ont obtenu., pour (*) Anis, de chimie, 1" série, t. LXXVII, p. 124, reproduit par

fermait 1,40 de principes salins CaO.00';MgO.0O2;Na0.2CO2;NaO.S03; NaCi, (*) Mém. à l'Académie des sciences. -médecine pour 1766.

0,37 0,37 0,20 0,17

contenaient 97 d'azote pour 3 d'acide carbonique sans

Azote.

Nous rappellerons très sommairement les

Sels cristallisés.

Na0. 2 CO2 Na0. SO3 NaCl CaO. 2CO2 et SiO2

Acide carbonique.

1° Néris.

Sels secs.

Cf., Michel, Journal de

(**) Journal général de médecine, an VIII, t. VIII, p..431.

Boirot Desserviers, 1822. (**) Ann. des mines, t. VI, p. 311.

(***) Réflexions sur les eaux thermales de Néris. L'Annuaire de Longchamps, 1832, avait avancé que le gaz dégagé des puits. était de l'azote pur. ("**) Annuaire des eaux minérales de France. 1**0") Ann. Soc. hydrol. média. de Paris, t. I, p. 210. Cf., Leconte, même recueil, p. 272.