Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1895, série 9, volume 8)

Annales des Mines (1895, série 9, volume 8)

Page : Image 12

Révision de 30 déc. 2014 13:40:45, edited by Anonymes

DANS DES CARRIÈRES D'ARGILE PLASTIQUE.

18 DÉGAGEMENTS DE GAZ INFLAMMABLES SURVENUS

19

au cas, probablement exceptionnel, où la transformation

mène endothermique, la décomposition de l'eau, il n'est pas surprenant que sa température soit moins élevée que celle de la fermentation aérobie.

de la cellulose serait complète et ne laisserait aucun résidu.

Il serait du plus grand intérêt de vérifier si, comme cela est infiniment probable, le gaz inflammable qui se dégage dans les travaux d'exploitation des carrières de

Les résultats de ces expériences si intéressantes sont de nature à confirmer l'hypothèse de M. Renault attribuant à l'action de la macération et des organismes inférieurs la transformation des plantes et de leurs produits, d'où paraît provenir la formation des différentes variétés de houille qui renferment toujours un nombre considérable de débris végétaux (*). Cette transformation, pro-

Bollène est bien un mélange de formène et d'acide carbo-

nique. Dès que les circonstances nous le permettront, nous ferons cette vérification. Peut-être aussi pourrait-on, dans des expériences semblables à celles de MM. Gayon, Dehé,rain et Schlsing, provoquer la fermentation de fragments de bois ou d'écorces provenant des diverses essences qui fournissent

pablement très rapide à l'époque carbonifère, a pu aboutir à la production des couches les plus puissantes de combustibles minéraux. D'après l'étude anatomique d'un très grand nombre de plantes houillères, ce seraient les feuilles, les bois, mais principalement les assises subéreuses et prosenchymateuses des écorces plus ou moins chargées de réservoirs

les cadres ou piquets employés dans ces carrières. La comparaison entre la composition des gaz obtenus par cette fermentation et celle du gaz produit naturellement confirmerait une hypothèse qui, dès maintenant, peut, croyons-nous, être admise sans aucune hésitation.

ou d'appareils de sécrétion qui auraient contribué à la formation de la houille. On peut passer par diverses combinaisons de la for-.

mule de la cellulose ou de ses isomères à celle d'une houille faite et définie (CR IP 0, par exemple, formule dé-

IlNOTE SUR DES DÉGAGEMENTS DE GAZ INFLAMMABLES SURVENUS DANS LES GLAISIÈRES DE VANVES ET DE MALAKOFF (SEINE).

duite de la composition en centièmes d'une houille de Commentry provenant d'un bois parfaitement homogène et sans mélange comme celui des cordaïtes) par simple élimination d'acide carbonique et d'hydrogène protocarboné, avec ou sans fixation d'eau, soit, notamment, par les formules suivantes

Par M. HUMBERT, Ingénieur des mines.

Un accident, aussi grave qu'insolite, s'est produit le 10 septembre 1894, dans une carrière souterraine de

6(C"11100") + HO =Cni150 + 30(C01) + 14(C2I1') Il (C12111°010)

= 2 (C1112 0) + 54 (C 02) + 25 (C2

glaise, à Malakoff, aux portes de Paris : comparable à un véritable coup de grisou, il a été provoqué par l'inflammation de gaz accumulés dans les galeries. Avant d'en exposer les circonstances et la cause probable, il est .nécessaire d'indiquer la nature du terrain et le système d'exploitation.

.

La formule proposée par M. Berthelot correspondrait (*) Éludes sur le terrain houiller de Coinmentry, par MM. B. Renault et R. Zeiller. Bulletin de la Société 'de l'industrie minérale, 30 série, t. IV, 2e livraison, 1890.