Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1895, série 9, volume 8)

SUR DES DÉGAGEMENTS DE GAZ INFLAMMABLES

SURVENUS DANS 'DES MINES MÉTALLIQUES.

Malgré la présence presque constante du grisou dans les mines de sel, les explosions sont assez rares dans ces mines; il y en a eu quelques-unes à Stassfurt (Le Neve Foster, Ore and stone mining, p. 478), mais elles semblent n'avoir eu aucune gravité. Il faut sans doute attri-

est celui signalé par M. Ch. Taylor (Proc.- Inst. .Engin., 1873, p. 159). Dans une curieuse exploitation d'alluvions stannifères entreprise à cette époque sous les vases de l'estuaire dit Restronguet Creek, près Truro

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buer cette innocuité relative des dégagements gazeux dans

les mines de sel aux énormes sections des galeries de ces mines et aux facilités qui en résultent pour la ventilation. Dégagements d'hydrocarbures dans les mines de soufre. Les dégagements d'hydrocarbures dans les mines de soufre sont presque aussi fréquents que dans les mines de sel ; on se l'explique facilement d'après l'analogie

d'origine qui existe entre les deux catégories de gisements, souvent associés dans les mêmes niveaux géolo-

giques. En Sicile, ces dégagements amènent souvent des acci-

dents graves; on y cite une explosion de grisou qui a fait 60 victimes. D'après une communication de M. G. Friedel, les accidents de cette nature ont été au nombre de 14, de 1883 à 1888 inclusivement, dans les solfares de Sicile ; ils ont tué 13 ouvriers et en ont blessé 21. Dans la même période, les dégagements d'acide carbonique avaient été au nombre de cinq dans les mêmes mines et avaient fait cinq victimes. Dégagements de gaz provenant des roches encaissantes.

-- Dans quelques cas, les dégagements de gaz qui se produisent au cours de l'exploitation des gîtes métallifères de nature sédimentaire ont pour origine probable certaines couches imprégnées d'éléments organiques et situées soit au mur, soit au toit du gîte lui-même. Un cas où il ne saurait y avoir à cet égard aucun doute

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(Cornvall), on a constaté fréquemment des dégagements d'un gaz inflammable qui a pris feu deux fois, sans causer, à ce qu'il semble, aucun accident de personnes.. Le gaz

ne provenait évidemment pas de l'alluvion stannifère mais bien des vases qui la recouvraient. Ces vases exerçaient d'ailleurs sur l'oxgène de l'air une action absorbante assez énergique pour amener fréquemment l'extinction des lumières dans les travaux. Des dégagements de gaz, accompagnés d'explosions, se sont produits autrefois, d'après M. Daubrée (Ann. des mines, 4' série, t. XIV, p. 33), dans les gîtes de fer piselitique d'Alsace, à Winckel , et à Gundershoffen. Il est vrai qu'un des deux accidents signalés à Winckel n'a pas une origine parfaitement définie; arrivé en 1832, au .,

ment où l'on rentrait dans de vieux travaux, il pourrait être

attribué à la décomposition du boisage. Il en est autrement du second accident, arrivé le 27 juin 1846; cette fois un maître mineur fut légèrement brêlé en allant examiner un fortjaillissement d'eau qui se produisait à l'avancement d'une galerie. Évidemment ici le gaz qui s'est enflammé

ne pouvait provenir de vieux travaux; il accompagnait des eaux qui avaient traversé une argile gris clair située au toit du gîte. A Gundershoffen, il est probable, d'après les indications fournies par M. Daubrée; que le gaz provenait non pas du toit, mais du mur, formé de marnes bitumineuses ; ces marnes avaient donné lieu antérieurement à des dégagements analogues à Lichweg (principauté de Schaumburg). Il s'est produit à Gundershoffen plusieurs explosions dans le premier quart de ce siècle ; la plus grave, survenue en 1824, blessa plusieurs min eu rs.