Annales des Mines (1895, série 9, volume 8)
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SUR DES DÉGAGEMENTS DE GAZ INFLAMMABLES
supérieures du gîte. S'il en avait été ainsi, on aurait pu conclure à une relation intime entre ce phénomène et l'existence de schistes bitumineux au toit. Silver Islet.- La mine de Silver Islet, exploitée il y a une vingtaine d'années dans un îlot voisin de la rive nord du lac Supérieur, près de l'extrémité ouest de ce lac, a été le siège de dégagements gazeux plus intenses que les précédents. D'après M. Macfarlane (Trans. Am. Inst. Min.
Eng., 1880, p. 241), le filon exploité coupe transversalement un gros filon de diorite encaissé lui-même dans des couches fort anciennes, sensiblement horizontales
formées de grès blancs et rouges et de schistes tabulaires (flags). Pauvre en dehors de la diorite, il présentait dans cette roche une colonne très riche formée principa-
lement de calcite avec argent natif et sulfure d'argent, accessoirement d'un peu de quartz et de galène médiocrement argentifère ; cette colonne riche s'est refermée vers le 8e niveau, c'est-à-dire vers 130 mètres de profondeur. Le 28 décembre 1875, l'avancement de ce niveau perça
dans une grande géode d'où sortit, avec une certaine quantité d'eau, un jet de gaz qui donna une flamme d'une douzaine de mètres de long. On capta le gaz qui se dégageait; pendant plusieurs semaines , la flamme persista à l'orifice de captage, avec une longueur d'environ 30 centimètres. Silver Islet, l'influence de la diorite sur l'enrichissement du filon métallifère est très nette, mais il est diffi-
SURVENUS DANS DES MINES MÉTALLIQUES.
(Trans.Geol. Soc. of Cornwall, t.
VII, p. 345).
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Le grand
gîte aurifère de MolTO Velho (voir de Bovet, Ann. des mines,
8e série, t. III, p. 134), est constitué par une pesante colonne de quartz, avec pyrite arsenicale, encaissée dans des schistes gris, durs, d'âge fort ancien, reposant presque immmédiatement sur les micaschistes. Ces schistes
ne renferment aucun débris organique et, d'après les indications que M. de Bovet a bien voulu nous donner, ne contiennent nulle part de matière bitumineuse en proportion appréciable. Au commencement de 1860, au moment où l'on forait,
à la profondeur de 190 mètres, un trou de mine au voisinage du mur du gîte, on vit se produire à l'orifice du trou une flamme d'un bleu pâle. En- retirant le fleuret, on provoqua l'allongement de la flamme jusqu'à une distance de 0",25 à 0'1,30 de l'orifice ; au bout d'une minute, la flamme se raccourcit peu à peu et finit par s'éteindre.
On put la rallumer quelques minutes après, mais son intensité fut beaucoup moindre cette fois. La flamme était bleue quand elle était courte ; elle se colorait en jaune lorsqu'elle avait une certaine longueur. Le tirage du coup de mine mit à découvert une veine de quartz, épaisse de 0'1,15 environ, coupant transversalement les plans de clivage du schiste du mur et criblée de cavités. On boucha le mieux possible ces cavités avec
de l'argile, puis on fora un peu plus loin un deuxième coup de mine parallèle au premier. On obtint un dégagement de gaz inflammable tout à fait analogue.
cile d'attribuer à cette roche l'origine du dégagement gazeux ; on ne peut guère davantage l'attribuer aux grès et schistes tabulaires (flags), sur la nature desquels on n'a d'ailleurs pas d'indications bien précises.
Morro Velho. - Il en est de même à Morro Velho (Brésil), où se sont produits, au commencement de 1860, des dégagements gazeux décrits par M. Thomas Treloar
Mine de Van.- 'La mine de Van, située à 4 kilomètres environ au nord-nord-ouest de Llanidloes (Mongomeryshire), est le siège d'abondants dégagements gazeux qui semblent en relation intime avec la formation métallifère elle-même (Cf. Le Neve Foster,, Trans. Geol. Soc. of Cornwall, t. X, p. 36).