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Annales des Mines (1895, série 9, volume 8)

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SUR DES DÉGAGEMENTS DE GAZ INFLAMMABLES

SURVENUS DANS DES MINES MÉTALLIQUES.

Le filon exploité à Van est une immense fracture qui parait s'étendre sur une quinzaine de kilomètres en di-

les massifs vierges et semble venir de la profondeur. Il a donné lieu à plusieurs explosions, qui ont simple-

rection et dont la puissance atteint parfois 12 à 15 mètres. Cette fracture est orientée N. 74°E. et plonge vers le sud sous un angle de 74°. Elle coupe obliquement les couches du silurien inférieur, formées principalement de schistes. compacts plongeant vers l'est-sud-est. Le filon lui-même se compose de trois parties

ment brûlé la barbe et les cheveux de quelques ouvriers. Nous avons eu -personnellement, en 1890, l'occasion d'observer les émanations gazeuses dans le traversbancs inférieur de la mine de Van, au mur du filon et à

I° Au mur (côté nord) le vrai filon (regular iode), ,

formé de quartz, galène et blende, avec un peu de pyrite

ordinaire ou cuivreuse et de calcite, le tout servant de ciment à une brèche de débris schisteux. 2° Dans la zone .moyenne, le faux filon (bastard lode)

constituant la masse principale du gîte, sinon sa partie la plus productive; sa puissance est ordinairement de 8 à 9 mètres. Séparé du vrai filon par une fissure de glissement ou parfois par une veine de quartz calcédonieux jaunâtre, avec un peu de blende, il est formé presque exclusivement de débris de schiste plus ou moins altéré. On y rencontre parfois des veines irrégulières de

galène à grandes facettes qui le rendent productif en certain points mais il est généralement trop pauvre pour être exploité.

3° Au toit, la glaise ou filon tendre (flucan or soft lode) formée d'une zone de broyage dont l'épaisseur va

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peu de distance de celui-ci. Le gaz sortait en grosses bulles d'une fissure recoupant les schistes et par laquelle ruisselait une certaine quantité d'eau; allumé au moyen d'une lampe, il brûlait avec une flamme bleue bordée de jaune sur les bords. M. Le Neve Foster affirme avoir senti très nettement l'odeur d'acide sulfhydrique dans la mine de Van ; nous n'avons rien constaté de semblable dans l'unique observation que nous avons pu faire. ÉTUDE DU FILON DE PONTPÉAN.

La mine de Pontpéan, située à une dizaine de kilomè-

tres au sud de Rennes (Ille-et-Vilaine), est depuis de longues années le siège de dégagements presque continus de gaz inflammable. L'étude de ces dégagements forme l'objet principal de cette note : pour lui donner la précision nécessaire et permettre de saisir les relations qui peuvent exister entre les émanations gazeuses et les

en diminuant quand la profondeur augmente. Cette épaisseur est de 311,50 à 7 mètres près de la surface ; elle se réduit à presque rien vers le niveau de 220 mètres. Une fracture tout à fait analogue s'observe à Pontpéan. A la mine de Van, les dégagements d'hydrogène carboné se produisent constamment et sont considérés par

éléments constitutifs du gîte, il convient de décrire d'abord

les 'mineurs comme un indice de l'approche de massifs de minerai. Le gaz se manifeste dans chaque nouveau travers-bancs lorsqu'on approche du filon il se dégage abondamment , avec bruit, dans les traçages faits dans

péan est un filon de galène, avec blende et pyrite, orienté

celui-ci. La description publiée, en 1863 , par M. Fayn (Rev. , universelle des mines et de la mét., I" série, t. XIII, p. 279) est, en effet, trop ancienne pour qu'on puisse s.'y référer aujourd'hui.

Disposition générale des travaux. - Le gîte de Pont-

dans son ensemble N. 160° E., c'est-à-dire à peu près nord-sud magnétique , et plongeant vers l'est sous un angle de 80° en moyenne.