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Annales des Mines (1895, série 9, volume 8)

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SUR DES DÉGAGEMENTS DE GAZ INFLAMMABLES

L'exploitation s'y est développée sur une longueur -totale de 1.300 mètres en direction; elle atteint actuellement la profondeur de 410 mètres. Commencée , vers 1730 , à l'extrémité nord de la zone métallifère, au puits de la Nouvelle Mine, elle s'est étendue progressivement dans la direction du sud. Les nombreux puits ouverts dans la région nord déla mine, jusqu'au puits du Chapelet inclusivement, remontent à la période initiale des travaux, entre 1730 et 1740. Le puits de la Boulangère a été commencé vers 1780;

le puits des Députés en '1789, le puits de l'Orme, à la même époque ou à une date un peu postérieure ; le puits de la République en 1794. Le puits du Midi, ouvert

en 1862, est le seul qui appartienne entièrement à la période d'exploitation contemporaine , commencée en '1852.

L'exploitation du filon se fait par tailles horizontales, prises dans l'ordre ascendant et remblayées complètement au moyen de matières provenant soit du jour, soit de recherches entreprises aux niveaux supérieurs. Ces tailles sont desservies par des cheminées tracées dans le filon, aboutissant elles-mêmes à des niveaux d'intervalle variable. Dans l'ancienne période d'exploitation, ces niveaux étaient assez rapprochés les uns des .autres et irrégulièrement espacés. Dans la période moderne, on adopta d'abord un intervalle d'environ 40 mètres dans la région du puits du Midi (11°, 15°, 21° et 25° niveaux) et de 30 mètres dans la

région du Nord, pour les 17°, 20°, 24° et 27° niveaux, ayant pour origine le puits des Députés. En 1881, on concentra définitivement au puits de la République les services d'entretien et d'épuisement, et on eut à tenir compte de l'allongement relatif des traverses résultant de la situation de ce puits au mur du filon.

SURVENUS DANS DES MINES MÉTALLIQUES.

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Pour réduire le nombre de ces traverses, on prit le parti d'espacer désormais les niveaux de 45 mètres suivant la verticale ; c'est ce qu'on a fait pour les 32', 37°, 41° et 46°. La traverse de ce dernier vient à peine

d'atteindre le filon. Le numérotage des niveaux a été fait en vue d'indiquer approximativement par son chiffre le nombre de dizaines de mètres de profondeur au-dessous de la surface ; mais comme, à l'origine, on avait compté celle-ci comme niveau n° 1, il faut diminuer de 10 mètres environ les profondeurs calculées approximativement d'après la règle ci-dessus. De plus, pour éviter un numérotage fractionnaire, on a dû, au-dessous dut 27', arrondir les chiffres alternativement par excès et par défaut. A. Pontpéan, les niveaux principaux de roulage sont

d'ordinaire tracés au mur, dans le schiste compact; le niveau secondaire, tracé dans le filon servant de point de départ aux cheminées, est relié à la _voie principale par des coupem- ents de longueur variable, numérotés dans

les deux directions nord et sud à partir du puits d'origine. Le plus souvent une cheminée correspond à chaque coupement et part d'un point très voisin de son extrémité. Ces dispositions réduisent à un minimum de durée l'entretien de là galerie au filon ; malgré leur complication apparente, elles sont justifiées par les difficultés de ,cet entretien. Les anciens exploitants les avaient imaginées pour parer aux inconvénients dus à la poussée formidable

exercée par le terrain tertiaire, au contact duquel le

filon se trouve fréquemment aux niveaux supérieurs ; l'expérience en a montré l'efficacité. C'est ainsi qu'en rentrant, en 1852, dans les travaux du 13° niveau, entre les puits des Députés et de la République, on a trouvé la galerie au mur entièrement ouverte,

avec ses cadres intacts, bien qu'en place depuis plus d'un demi-siècle ; la galerie au filon était au contraire Tome VIII, 1895.

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