Annales des Mines (1895, série 9, volume 8)
Page : Image 38
Révision de 16 déc. 2014 18:56:04, edited by Anonymes
71
SUR DES DÉGAGEMENTS DE GAZ INFLAMMABLES
SURVENUS DANS DES MINES MÉTALLIQUES.
La puissance du filon de diorite est en moyenne de 12 à 15 mètres ; elle atteint plus de 30 mètres au puits de la Nouvelle Mine. Il est vrai que cette puissance anormale est due au détachement d'une branche latérale qui se termine à peu de distance dans les schistes (fig. 2, Pl. I).
La diorite ne se trouve en place que dans la région située au mur (à l'ouest) de la glaise bleue; séparée de cette cassure par une trentaine de mètres de schiste, à la hauteur de la Nouvelle Mine, elle s'en rapproche progressivement vers le sud et finit par rencontrer le plan
70
Immédiatement au nord de cette zone de puissance maxima, le filon se termine d'une manière qui n'a jamais été bien élucidée. D'après un plan dressé en 1863, il serait coupé brusquement par un biseau, d'un angle de 50° environ au sommet, dirigé vers le nord-nord-ouest. Les croquis originaux de Durocher, de dates sensiblement antérieures, contredisent cette manière de voir ; l'un d'entre eux, figurant les recherches du 10° niveau de la Nouvelle Mine, au mois de mai 1858, indique le filon de diorite comme se prolongeant vers le nord-ouest. Dans un procèsverbal du 22 août 1860, Ben ouf affirme avoir VII sur le bord de la Seiche, vers Carcé, des échantillons de diorite avec galène ; si ces échantillons étaient bien en place, cette ob-
servation constituerait un argument important en faveur de la prolongation, vers le nord-ouest, du filon de diorite dévié par le redressement vertical des bancs schisteux qui sont précisément orientés nord-ouest dans cette région. Bien plus loin au nord, à la Mare de la Salle, c'est-àdire à près de 1.300 mètres du puits de la Nouvelle Mine, on connaît depuis longtemps un affleurement de diorite qui été exploré, en 1861, par un petit puits de recherche
et trouvé stérile. Trente ans plus tard, la galerie de recherche, poussée au 20° nord jusqu'à 1.200 mètres an
de la faille entre le puits Saint-Joseph et le puits du Chapelet. Pour la détermination du sens et de l'amplitude du mouvement de translation produit par la faille, il aurait été du plus grand intérêt de pouvoir tracer exactement l'intersection de la diorite et de la glaise bleue. On trouvera cette intersection figurée sur la projection longitudinale du filon (Pl. I, fig. 1) pour la zone comprise entre le 17' et le 32° niveau ; la prolongation du tracé dans les zones supérieures du gîte, exploitées au siècle dernier,
doit être considérée comme conjecturale. En effet, les recherches minutieuses que nous avons faites dans les anciens documents relatifs à la mine de Pontpéan, en vue
de préciser les points où la diorite était au mur de la faille, ne nous ont fourni que des données fort incomplètes; on peut bien reconnaître que la situation de la diorite au mur était la règle générale dans la zone des vieux travaux, mais sans qu'on puisse d'ordinaire préciser s'il y avait contact avec la faille ou interposition de schiste
contre celle-ci. Nous indiquons ci-dessous les résultats les plus caractéristiques fournis par ces recherches. : 1° Le puits du Chapelet est entré dans la diorite vers 15 mètres de profondeur, en est sorti entre 50 et 60 mètres, puis est entré de nouveau dans la roche éruptive
nord du puits de la Nouvelle Mine, a rencontré, à 1.065 mè-
au-dessus du 17° niveau.
tres de ce puits, un filon de diorite au mur de la faille, et l'a suivi assez longtemps ; il est bien probable que ce
filon dé diorite, décomposé et imprégné de galène, n'était
filon n'est autre que celui qui affleure à la Mare de la Salle. Un peu plus loin, le 51" coupement, dirigé vers l'est, a trouvé, au toit de la faille, une certaine épaisseur de dio-
rite altérée. et a rencontré ensuite les argiles tertiaires.
2° Au niveau de 40 mètres du puits des Députés, le Séparé de la paroi du puits que par deux mètres d'une masse argileuse ; puissant de 11 mètres, il était en contact du côté est avec des argiles blanches d'abord, noirâtres ensuite ; il présentait en ce point un plongement