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SURVENUS DANS DES MINES MÉTALLIQUES.

SUR DES DÉGAGEMENTS DE GAZ INFLAMMABLES

fossile. On sait seulement qu'elles sont inférieures aux couches tongriennes de la Chausserie, recouvertes ellesmêmes par des faluns miocènes et par le quaternaire ; on peut donc présumer qu'elles représentent la base du tongrien , mais sans pouvoir préciser davantage. Leur composition minéralogique est variable d'un point à un autre. A la hauteur des anciens travaux, vers le puits de la Nouvelle Mine, le sable semble avoir constitué l'élément prédominant; une traverse poussée au 6' niveau jusqu'à 40 mètres à l'est du puits du Chapelet n'avait, au contraire, rencontré qu'une argile brune fort tenace. En face du puits Saint-Joseph, au 170 niveau, une galerie poussée à 125 mètres vers l'est a traversé des argiles grises peu aquifères et pénétré ensuite de quelques mè-

tres dans les schistes archéens sur lesquels repose le terrain tertiaire. Ces schistes étaient tellement décomposés qu'on avait beaucoup de peine à les distinguer des argiles supérieures; la surface de contact plongeait vers l'ouest, c'est-à-dire vers le filon. Dans la coupe prise à 150 mètres au sud du puits de l'Orme (Pl. I, fig. 5) , la traverse poussée vers l'est, à 85 mètres de profondeur, a pénétré d'une dizaine de mètres dans des sables souvent agglutinés, renfermant de gros blocs de quartz très dur. Une recoupe parallèle, faite vers le niveau de 100 mètres, a rencontré des argiles, mais sans y pénétrer ; une autre, ouverte à 120 mètres, c'est-à-dire peu au-dessus du fond du bassin tertiaire, a traversé sur une cinquantaine de mètres des argiles plastiques, parfois sableuses, avec grains de pyrite. En somme, il semble que les argiles prédominent plu-

tôt vers la base et les sables vers les niveaux supérieures, mais cette règle n'a rien d'absolu. En quelques points, on a constaté des alternances de sable et d'argile par lits de faible épaisseur. 11 est impossible d'étudier en affleurement cette forma-

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tien, peu consistante par elle-même et mélangée à la surface avec le diluvium argile-caillouteux, très développé dans le bassin de Rennes.

Pour déterminer sa puissance, on ne peut donc se servir que des données fournies par les travaux de mine.

Or, ceux-ci ont montré qu'au contact du filon, l'épaisseur du terrain tertiaire va en augmentant du sud au nord d'une manière très régulière. Le fond du bassin est à 80 mètres environ de profondeur vers l'extrémité du e sud, c'est-à-dire à 200 mètres au sud du puits du Midi; il est à 180 mètres à une distance de 160 mètres environ au nord du puits de la Nouvelle Mine, car le 32* coupement du 20° niveau a rencontré du tertiaire au toit. D'après l'ensemble des observations géologiques faites

la surface, observations résumées par MM. Delage (Bull. Soc. Géol. de France, 1879, p. 476), Lebesconte (ibid., p. 451) et Vasseur (Terrains tertiaires de la France

à

occidentale, '1881, p. 294),

le système tertiaire doit

acquérir son maximum de puissance à une distance d'environ 1.500 mètres plus loin vers le nord : ce maximum, pourrait donc être évalué à 280 mètres, si on admettait que la pente attribuée au fond du bassin par l'ensemble des observations faites dans la mine se continuât régulièrement, au lieu d'augmenter de valeur comme sembleraient l'indiquer les observations faites vers l'extrémité nord des travaux. D'après les divers géologues cités plus

haut, on peut attribuer à l'ensemble des alluvions quaternaires, des faluns miocènes et des calcaires tongriens une épaisseur totale de 50 mètres environ ; il en résulterait que la puissance totale des assises argilo-sableuseS inférieures atteindrait 230 mètres. Ces assises constitueraient donc, au peint de vue stratigraphique, l'élément principal du bassin tertiaire de Rennes, à l'opposé de ce qu'indiquent les coupes de ce bassin publiées jusqu'ici. Ces assises, dépourvues de débris organiques déter-