Annales des Mines (1895, série 9, volume 8)
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DE GAZ INFLAMMABLES 100 SUR DES DÉGAGEMENTS Par litre.
Bepbrt.
Sulfate de chaux Chlorure de calcium de magnésium . -de potassium de sodium de zinc Matières organiques
.... , .
Total
0,0899 0,9628 0,4295 0,8898 0,0732 4,9680 0,0452 0,0020 7,4604
Or il est facile de constater que les eaux qui proviennent des avancements extrêmes au nord et au sud de la mine sont sensiblement pures ; il faut donc que les eaux sortant du filon lui-même, et accompagnant les dégagements gazeux contiennent une proportion de chlorure de sodium notablement supérieure aux 5 grammes par litre indiqués par l'analyse ci-dessus. Le fait a été vérifié par quelques observations directes ; c'est ainsi que M. L. Garnier a constaté, en 1884, la présence de 30 grammes de matières salines par litre dans l'eau d'une petite source sortant à la base de la 19 cheminée du 27' niveau, c'est-à-dire un peu au nord du puits de la Nouvelle Mine. Toutes les observations concordent d'ailleurs pour constater la salure très marquée des eaux qui sortent du mur du filon, depuis l'extrémité nord de la colonne métallifère jusqu'à une petite distance au sud du puits 'de la République, c'est-à-dire dans toute la région où se produisent les dégagements de grisou. Nous retrouvons à Pontpéan une corrélation déjà signalée à propos des gîtes salifères ; le sel et les hydro-
carbures devraient donc avoir ici encore une origine commune. Cette origine ne peut être cherchée dans le terrain tertiaire; peut-on la trouver dans les schistes 1 archéens? Nous ne le pensons pas, car les nombreux travaux exécutés dans ces schistes, au mur du gîte, donnent
SURVENUS DANS DES MINES MÉTALLIQUES.
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toujours de l'eau douce, peu abondante, et ne rencon trent jamais d'hydrocarbures gazeux, excepté dans le voisinage immédiat du gîte métallifère. On est amené à conclure qu'a Pontpéan, comme àDuncan Mine, à Silver Islet, à Morro Velho, à Van, les dégagements de gaz inflammables proviennent du rem-
plissage métallifère lui-même, imprégné d'hydrocarbures à une époque probablement contemporaine de sa forma-
tion. Cette manière de voir est confirmée par la fré-queute présence de matières organiques dans les quartz filoniens de toute origine. Explications possibles de- l'origine des hydrocarbures.
L'hypothèse de la sécrétion latérale doit être immédiatement écartée. On a vu que ni les schistes archéens, ni le terrain tertiaire ne contiennent d'hydrocarbures la diorite ne semble pas en renfermer davantage, car on n'a jamais constaté de dégagement de gaz inflammables dans les galeries tracées à travers cette roche, en dehors du gîte.
On est donc obligé d'admettre une origine extérieure, par voie de dissolution soit ascendante, soit descendante. La première hypothèse n'éclaircit pas beaucoup le problème; dire que les hydrocarbures contenus dans le rem-
plissage d'un filon métallifère viennent des zones profondes de l'écorce terrestre, comme ce remplissage luimême, n'apprend au fond rien de précis sur leur mode de formation.
Si l'on veut préciser davantage, en ayant recours à la réaction de l'eau sur des carbures métalliques, préexistants dans le noyau central, on se trouve en présence de difficultés d'un autre ordre. On a étudié aujourd'hui, d'une manière assez complète, un des carbures dont on peut admettre l'existence dans les parties profondes du globe terrestre, le carbure de calcium, et l'on sait que ce corps en