Annales des Mines (1895, série 9, volume 8)
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SURVENUS DANS DES MINES MÉTALLIQUES.
102 SUR DES DÉGAGEMENTS DE GAZ INFLAMMABLES
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réagissant sur l'eau donne non pas du formène, mais bien de l'acétylène. Or, on n'a jamais .observé ce dernier corps dans les émanations naturelles, bien que -ses caractères physiques et chimiques le rendent facile à reconnaître.
faveur de cette théorie et montrer que la précipitation de sulfures métalliques par l'action des matières organiques, en présence des sulfates contenus dans l'eau de mer, pouvait s'effectuer sur une grande échelle dans les
L'origine profonde des hydrocarbures contenus dans le remplissage des filons métallifères semble donc peu probable, tandis que leur origine superficielle expliquerait l'analogie de composition qui existe entre ces hydreCarbures et les produits d'altération des matières végétales à l'abri de l'oxygène. C'est à cette décomposition qu'on doit certainement attribuer l'accumulation des gaz inflammables contenu;3
mers actuelles.
en grande quantité dans les gîtes de sel et de soufre ainsi que dans certains gîtes de plomb encaissés dan', des roches sédimentaires, tels que ceux du Derbyshire du Flintshire. Il serait assez naturel d'attribuer la mêmc origine au grisou de Pontpéan, accompagné d'eaux chargées de chlorure de sodium, si l'on pouvait établir une. corrélation logique entre deux catégories de gîtes aussi différents à première vue.
Pour y arriver, il faut d'abord prendre pour point é,:
Mais il restait à relier la formation des gites filoniens à celle des gîtes interstratifiés. Certaines observations récentes peuvent en fournir le moyen, notamment celles
faites au cours du percement du tunnel du col de Cabre.
Au cours de ce percement, on a rencontré une source sulfureuse assez abondante, sortant des marnes noires, chargées -de matières organiques, d'où se dégageaient également les gaz inflammables qui donnèrent lieu, en 1887, à une explosion meurtrière. Cette source sulfureuse avait évidemment pour origine la dissolution d'acide sulf-
hydrique ou de sulfures, soit alcalins, soit alcalino-terreux, préexistant dans la roche, ou bien encore la réduction exercée par les matières organiques en présence de l'eau sur le sulfate de chaux contenu dans les marnes. Quelle que soit son origine, une eau fortement chargée
départ la précipitation des métaux sous forme de sulfura dans des sédiments formés à l'intérieur de lagunes fermées ou ne communiquant avec la mer que par un seuil
d'acide sulfhydrique et de sulfures solubles peut entraîner
peu profond. M. Dieulafait, (Ann. de chimie et de physique, je série,
à-dire au moment du dépôt des marnes et qui en imprégnaient les assises. Elle laissera reprécipiter ces sulfures si elle circule lentement dans de grands vides, permettant la diffusion de l'acide sulfhydrique, ou plus rapidement dans des fissures relativement étroites, mais dont les parois seraient formées de roches capables d'exercer une action chimique relativement énergique. Ces deux actions précipitantes ont dû contribuer simul-
t. XVIII, p. 349, et XXI, p. 256), a cherché à expliquer. ainsi la formation de gîtes métallifères contemporains des roches sédimentaires dans lesquels ils se trouvent intercalés, tels que les schistes cuivreux du Mansfeld;
mais les preuves qu'il avait fournies à l'appui de ses théories pouvaient paraître insuffisantes. Depuis cette époque, la constatation faite de la présence d'acide sulfhydrique libre dans les eaux profondes de la
mer Noire, est venue fournir un argument positif en
avec elle les sulfures métalliques qui s'étaient au contraire précipités en dissolution sulfhydrique étendue, c'est-
tanément à la formation des gîtes qu'on peut appeler proto-calaminaires , c'est-à-dire des gîtes de blende, galène et pyrite, encaissés dans les calcaires et trans-