Annales des Mines (1895, série 9, volume 8)
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104 SUR DES DÉGAGEMENTS DE GAZ INFLAMMABLES
SURVENUS DANS DES MINES MÉTALLIQUES.
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formés par la suite, plus ou moins complètement, en
moment donné d'après les coupes théoriques données par
gîtes de calamine par voie d'altération oxydante, en con-
M. Barrois.
séquence d'une série de phénomènes que nous avons
Ce serait sans doute dans ces couches qu'il faudrait aller chercher l'origine primordiale des éléments métal-
exposés ailleurs (Bull. Soc. Géol.,30 série, t4ÇIX, p. 783).
Pour cette catégorie de gisements métallifères , arguments en faveur de la théorie que nous venons d'esquisser sont importants et nombreux ; ils le sont beaucoup moins en ce qui concerne les filons ordinaires. Nous avons cru cependant devoir exposer ici l'hypothèse de la formation des filons par voie de circulatiot, descendante, parce qu'elle donne une explication naturelle de la présence si fréquente d'hydrocarbures gazeux dans le remplissage même des filons. Dans le cas du gîte de Pontpéan, objet spécial de cette étude, il resterait à rechercher quelles sont les couches d'origine lagunaire, chargées à la fois de sulfures métalliques et de matières organiques, auxquelles auraient été enipruntés les éléments du remplissage. La solution de ce problème eût été fort difficile autrefois ; elle se trouve aujourd'hui relativement simplifiée par les travaux de M. Charles Barrois sur la structure générale de la région. D'un de tes travaux, publié en 1894 (Le bassin de Menez-
Belair, Ann. de la Soc. géol. du Nord, 1894, p. 181 à 350) il résulte que les assises carbonifères, aujourd'hui disparues de toute la région centrale de la Bretagne, ont
dû s'y développer sur une grande surface avant d'être enlevées par d'immenses dénudations, succédant à des plissements et renversements d'une très grande amplitude.
Dans la Sarthe et la Mayenne, jusqu'à la limite de l'Ille-et-Vilaine, ces assises carbonifères comprennent de puissantes couches schisteuses, renfermant des gîtes de
combustibles, qui ont un caractère lagunaire bien net; elles conservaient sans doute ce caractère dans le bassin de Rennes qu'elles ont dû recouvrir complètement à un
lifères du filon de Pontpéan, si on se décidait à admettre, pour expliquer sa formation, la théorie que nous venons d'exposer.