Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1895, série 9, volume 8)

160 APPLICATION DE LA MÉTALLOGRAPHIE MICROSCOPIQUE

A LA FABRICATION DES RAILS.

l'un de 10, l'autre de 5 centimètres de côté et qu'on les forge tous deux en carrés de 2cm,5, la barre qui provient du lingot le plus gros a le grain le plus fin. On pourrait est dû, pour une être tenté d'en conclure que le grain fin

plus fin que l'intérieur où la température plus haute:et le refroidissement plus lent favorisent la cristallisation. C'est donc au centre du champignon que les grains ou cristaux atteindront leurs dimensions maximum, et c'est aux extrémités du patin, c'est-à-dire clans les régions qui sont toujours terminées les plus froides, que l'on trouvera le grain le plus fin. La tendance à la cristallisation grossière ira en croissant de la périphérie à l'intérieur. Les mêmes propositions nous disent encore que, pour une composition donnée, la cristallisation sera d'autant plus prononcée que la température finale du laminage aura été plus haute et le refroidissement plus lent. D'où il résulte que les rails lourds seront généralement plus cristallins que les rails légers, puisqu'ils seront généralement terminés plus chauds.

part au moins, au degré de corroyage ; mais nous croyons

qu'il a pour seule cause la température plus basse à laquelle la barre provenant du lingot le plus gros a été terminée; si, en effet, au lieu de laisser les deux barres se refroidir lentement à partir des températures respectives auxquelles elles ont été finies, on les réchauffe vif, dans les mêmes conditions, par exemple au rouge

pour les abandonner alors au refroidissement lent, toutes deux prennent la même structure (,fig. 28 et 29, Pl. II). C'est là, en tout cas, un argument opposé à l'existence lui d'une action spéciale du corroyage. Le corroyage par même semble n'avoir aucun effet sur le grain de l'acier;

161

et on ne conçoit guère comment un traitement qui ne modifie pas la structure pourrait avoir une influence sur les propriétés mécaniques. 02.

MICROSTRUCTURE DES RAILS D'ACIER.

Une coupe polie et attaquée d'un rail d'acier, lorsqu'on l'examine sous le microscope, ne montre aucunement la même structure en toutes ses parties. Ce manque d'homogénéité est dû aux différences de température des différents

points d'une section transversale à la sortie des cylindres finisseurs et à l'inégale vitesse de leur refroidissement subséquent. de Les propositions formulées dans la première partie prévoir ces variations cette note nous permettaient de dans la structure d'un rail. La surface, plus froide à la sortie des cylindres et soumise à un refroidissement plus rapide, sera moins sujette à cristalliser et prendra, par conséquent, un grain

010

01.2

on

0r/ Be.

02.1

Fig. 2.

Les fig à 21 (PL II), montrent la structure d'un rail en 21 points différents de sa section transversale (*) Les (*) Compare r Wedding, Stahl Martens, ibid., t. XII, p. 406.

und Eisen, t. XI, p. 879, et