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166 APPLICATION DE LA MÉTALLOGRAPHIE MICROSCOPIQUE

A LA FABRICATION DES RAILS.

fisant d'essais, une courbe qui nous permettrait de prévoir, avec une approximation convenable, les propriétés d'un acier en fonction des dimensions du grain. Mais nous n'avons pas tardé à nous apercevoir qu'il fallait faire entrer en ligne de compte une troisième variable, la teneur en carbone, qui règle les proportions relatives de perlite et de ferrite. Et cela est facile à comprendre ; car deux aciers, contenant l'un 10 et l'autre 50 p. 100 de ferrite, auront des propriétés très différentes, bien qu'ils

est assez facile, avec un peu d'habitude, de suivre exactement les contours d'un grain avec la pointe du planimètre et d'en mesurer ainsi la surface. On peut aussi, si on le préfère, dessiner d'abord le grain au crayon et en mesurer ensuite l'aire avec le planimètre.

puissent avoir le même grain. Les grains du premier

moyen.

seront en effet isolés par une couche épaisse de fer doux

et les grains du second ne seront séparés que par un étroit réseau. Si donc une relation constante existe entre les dimen-

sions du grain et la qualité de l'acier, ce ne peut être que pour des aciers ayant à peu près même teneur en carbone. D'où la nécessité de sérier les échantillons en groupes de carburation pratiquement égale. Par exemple, les rails d'acier contenant de 0,30 à 0,40 p. 100

de carbone formeront un groupe, et les aciers doux de 0,10 à 0,15 en formeront un autre. Mais, avant d'aller plus loin, il est utile de décrire rapidement le procédé employé pour la mensuration des grains. L'installation comprend un microscope et ses accessoires, une chambre claire (type perfectionné d'Abbe) et un planimètre. L'échantillon dont on veut mesurer le grain

est soigneusement poli et attaqué par le procédé usuel. Le microscope est vertical. A côté de lui et au milieu de la table se trouve une planche ronde, recouverte d'une feuille de papier blanc, que l'on peut faire monter ou descendre par un mouvement d'écrou on peut ainsi, quelle que soit l'épaisseur des plaquettes , amener le

papier à une distance donnée de l'oculaire et assurer l'uniformité du grossissement. L'éclairage étant réglé, il

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Il arrive souvent que les lignes de démarcation des grains sont, en quelques endroits, faibles et indécises ; mais on peut généralement faire les raccords au crayon sans introduire d'erreur notable dans la mesure du grain

Ce que nous appelons ici des grains, ce sont, bien entendu, les mailles de notre réseau, c'est-à-dire les sections des grains de l'acier. Mais il nous suffit d'avoir des

résultats comparables entre eux et, pour cela, l'aire moyenne des sections est tout aussi bonne que la surface moyenne ou le volume moyen des grains euxmêmes.

On choisit le grossissement suivant les circonstances. Naturellement, quand les grains sont petits, comme il arrive pour l'acier doux et pour les aciers plus durs finis très froids, il faut avoir recours à des grossissements beaucoup plus forts. Dans certains cas, un objectif de 1/12 de pouce est nécessaire. Mais, en relevant nos résultats, nous les avons tous ramenés au grossissement uniforme de 100 diamètres.

Dans les aciers de moyenne dureté, la ferrite est peu abondante, les grains sont jointifs et on peut abréger beaucoup le travail en négligeant l'aire occupée par le réseau. Il suffit alors de suivre avec le planimètre la limite extérieure de l'ensemble des grains non coupés visibles dans le champ du microscope et de diviser la surface totale par le nombre des grains inclus. Comme exemple, nous avons tracé, sur la fig. 4 cicontre, au grossissement de 100 diamètres (réduit par la gravure à 45) les grains d'un rail d'acier. Tous les grains